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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0302

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

2S5

on voit se dégager peu à peu des impossibilités morales qui, dans une
question dépendant avant tout des mœurs d'un peuple, valent des
preuves physiques. Je ne veux pas dire cependant que l'observation du
culte des ancêtres n'ait pas pu, à travers les années qui se sont écoulées
depuis, renouveler en partie les provisions du tombeau, mais ce tom-
beau devait être complet, tout au moins dans ses parties vives. Par
conséquent les chevrons de la toiture, même dans l'hypothèse où ceux
que j'ai rencontrés n'auraient pas remonté à l'époque préhistorique,
devaient prêter leur appui pour soutenir cette toiture et les caisses en
bois devaient être en place, prêtes à contenir les céréales, et les con-
tenant sans doute déjà. Par conséquent enfin le travail du bois était
connu, comme je voulais le prouver.

Mais ce ne sont pas là les seuls spécimens du travail du bois que j'aie
rencontrés dans le tombeau dont je parle : j'ai trouvé aussi un nombre
assez grand de planchettes fragmentaires annonçant un travail plus
délicatdu bois. Ces planchettes fragmentaires sont de plusieurs essences
et parmi ces essences domine le bois d'ébène, autant que je puis le con-
jecturer, mais c'est tout ce que j'en puis dire, n'ayant pas assez de con-
naissances en cette matière pour oser m'aventurer davantage.

.le dois encore rapporter à ce paragraphe les objets en vannerie que
j'ai trouvés en fort grand nombre au cours des fouilles en ce tombeau.
Le lecteur se rappellera que l'une des chambres initiales de ce tombeau
en sa seconde partie était remplie d'objets en ce genre. Malheureuse-
ment—et c'est un mot que j'ai trop souvent lieu de répéter, je le sais bien
— les objets en'vannerie étaient dans le plus triste état : le séjour pro-
longé dans le sable après et sans doute avant la spoliation les avait
humidifiés, l'humidité les avait peu à peu rongés et, quand ils revenaient
soudainement a la lumière, ils tombaient d'eux-mêmes en poussière au
bout d'un certain temps. A force de précautions, j'avais pu réussir à me
rendre possesseur de quelques fragments de ces ouvrages de vannerie,
à les mettre dans des boîtes; mais le transport d'Abydos à Paris les a
réduits en une poussière menue de couleur chocolat, et à peine si
quelques spécimens ont échappé, mais je n'ai pu les faire photogra-
phier.
 
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