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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0322

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 305

môme chose, sauf pour le signe qui est très visible sur l'original
que je possède, mais qui pouvait l'être moins sur ceux que j'ai laissés
au musée de Gizèh, puisque M. Jéquier met des hachures à la tête et
n'indique pas l'ondulation du cou de l'oiseau, ce qui donnerait à penser

que ce signe serait la chouette

Je ne me hasarderai pas à tenter la traduction de cette difficile ins-
cription; on l'a déjà fait', mais sans résultat durable et l'on en a
tiré la conclusion que le tombeau était peut-être de la fin de la IIIe dy-
nastie, d'après le nom de la mère de l'enfant royal, Hapenmât. Ce
qu'il importe de retenir, c'est que l'inscription a été écrite pour le
compte d'une femme, mère d'enfant royal et qui s'appelait Hapenmât.
Ce nom n'est pas seulement rare; jusqu'à ce jour on ne l'avait ren-
contré que dans le tombeau d'Amten : c'est le second exemple. Ce fait
aurait dû donner à penser avant de hasarder une explication aussi la-
borieuse et aussi instable.

La reine Hapenmât de la 111° dynastie était-elle la femme de Snéfrou,
sa mère étant la femme de Houni? personne ne saurait le dire, parce
que les renseignements manquent complètement à cet égard. Conclure
de ce seul nom et de la présence d'un nom semblable qu'il y avait entre
une reine de ce nom et le tombeau d'Abydos une relation qui aurait
conduit la reine à participer au culte funéraire de son mari est une affir-
mation purement gratuite, les femmes ne participant que d'une manière
secondaire au culte funéraire, lorsqu'elles y participent, le premier
rôle étant toujours dévolu au fils aîné, ou celui qui fait revivre le nom
de son père. En outre, on connaît la sépulture, ou les sépultures du
roi Snéfrou, car il semble qu'il s'en soit fait construire plusieurs : l'une
d'elles était la pyramide de Meïdoum qui fut ouverte par M. Flinders
Pétrie et qui avait adjacent le temple consacré au culte du double. De
ce côté donc impossible de penser que le roi Snéfrou a été enterré à
Abydos.On se rejette sur Houni, quoique ce soit moins probable (pour-
quoi? mystère); tout le monde ignore où est ce tombeau de Houni, et
si c'était lui qui aurait été désigné par le nom trouvé des centaines de

1. Revue critique d'histoire et de littérature, 13 décembre 1897, p. 438-439

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