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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0327

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

quantité, des vases en métal, puisque les textes parlent des forgerons
de Horus et de la capacité industrielle de Set. Or tout ce que l'on peut
souhaiter à cet égard a été rencontré dans cette tombe, les armes de
pierre, les armes de cuivre, les meubles en bois, les caisses de céréales,
les poteries, les fruits, les vases en cuivre, les vases en pierre, tout
parle de guerre et d'une industrie déjà vigoureuse. On a rencontré
bien des mobiliers de tombeaux, même de tombes royales, a-t-on jamais
rencontré pareille richesse ? Non, jamais. Tout s'accorde donc, les textes
et les mobiliers si divers, pour concourir à prouver que c'était bien le
tombeau de Set et de Horus que j'ai rencontré.

Une dernière conclusion doit être tirée, c'est que Set et Horus ont
été des êtres vivants, et non des êtres produits par l'imagination ; à
une certaine époque ils ont gouverné l'Egypte, après avoir guerroyé
l'un contre l'autre et avoir conclu une paix satisfaisante. Il y a un fait
qu'on ne peut révoquer en doute, comme je l'ai dit, j'ai trouvé leurs
squelettes. On ne sortira pas de là. Je ne suis pas plus évhémériste que
mes adversaires : je crois seulement qu'on s'est fourvoyé sur les ori-
gines de la religion. Je ne fais pas, comme l'a fait Evhémère, venir la
religion d'une seule source : je suis persuadé au contraire que quatre
ou cinq sources différentes se sont réunies pour faire ce composé com-
plexe de phénomènes moraux qu'on appelle religion, mais je crois que
le facteur le plus puissant doit en être cherché dans le culte des ancêtres.
Ce n'est pas là mon dernier mot, et je retrouverai la question soit dans
le troisième et dernier volume de cet ouvrage, soit ailleurs.
 
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