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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0045
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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 25

objets qui furent trouvés en chacun des dix jours que durèrent ces
fouilles préliminaires à la rencontre des tombeaux que recouvrait ce
côté de la grande butte.

Journée du 26 Novembre.

La partie de la colline laissée à l'est en dehors des fouilles de la pre-
mière campagne mesurait environ au commencement 28 mètres de lon-
gueur. Elle ne contenait à peu près que du sable : il n'y avait que très
peu de fragments de vases. Cela se comprend très facilement, car le
vent soufflant en tempête, de quelque côté que ce soit, balaie le sable
sur les côtés où il s'accumule. Et d'un autre côté, comme le même phé-
nomène a eu lieu à toutes les époques, les lois de la nature étant inva-
riables, il est facile de se rendre compte de ce fait, à savoir que les spo-
liateurs, a}rant trouvé le même état à l'extrémité de la colline ont dû
d'abord enlever le sable et le rejeter avant de parvenir à l'endroit où
les tessons de vases et les vases entiers se mélangeaient au sable de
l'extrémité.

Cette première journée ne fit découvrir aucun objet, sauf les trois
poteries dont il va être question. Ces trois poteries, d'un aspect rou-
geâtre très prononcé, étaient ouvertes : les ayant fait vider, je trouvai
qu'elles ne contenaient absolument rien que du sable. Comme j'en avais
suffisamment rencontré de ce type en ma première campagne de 1895-
1896, je les fis briser. Je fis de même au cours des fouilles, et cela
d'après les avis du directeur de l'administration des fouilles et des an-
tiquités en Egypte. La raison pour laquelle j'agis de la sorte est celle-ci :
je ne voulais pas laisser aux ouvriers que j'occupais, ni aux fouilleurs
illicites de l'avenir, la possibilité d'emporter ces vases qui étaient
d'assez grande taille, pour avoir ensuite l'occasion d'importuner les
voyageurs et de les leur vendre ou à vil prix ou à des prix fantastiques.
C'était un ordre formel qu'on m'avait donné. Je n'ai jamais d'ailleurs
refusé ces vases à qui me les demandait pour une collection publique,
ni même privée : ce que je voulais éviter et ce que j'ai évité, c'était la
vente ou simplement l'offre importune faite aux touristes si nombreux
qui chaque semaine viennent à Abydos.
 
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