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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0050
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30 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

4° Une table d'offrandes, ou peut-être simplement une tablette en
grès vernissé et émaillé. Elle était décorée de dessins très curieux,
parce qu'ils sont en quelque sorte géométriques et que tous répètent un
même motif uniforme. Elle ressemblait en tout à celles que j'avais trou-
vées l'année précédente en fouillant le tombeau de Set et de Horus, sauf
qu'elle était d'un grain beaucoup plus fin, ce qui suffit peut-être pour
en placer l'exécution à une époque moins reculée;

5° Un fond de vase en terre émaillée de bleu, mais d'une tout autre
époque que l'objet précédent;

6° Des fragments de résine, de résine de mastic à ce qu'assuraient
mes ouvriers, mais vraisemblablement de résine servant au culte, ce
qu'on nomme ordinairement de l'encens. On rencontra de cette matière
des quantités vraiment extraordinaires, des pains entiers même, et je
fis tout ramasser.

Somme toute, le bilan de cette journée, s'il n'était pas fait pour en-
co urager les espérances, n'était pas fait non plus pour décourager l'es-
p oir qui m'attirait : il indiquait seulement qu'il me fallait faire provision
de patience, et j'attendis.

Journée du 29 Novembre.

Cette journée fut presque entièrement consacrée à m'assurer que je
ne laissais rien derrière moi ; il fallut retourner sur ses pas et atteindre
la montagne. La veille en effet les hommes, de loin en loin, avaient
trouvé le sol de grès qui accuse, selon eux, la montagne, c'est-à-dire
une constitution géologique capable d'être creusée, taillée à angles
droits, présentant ainsi plus de consistance que le sol que l'on foulait
aux pieds. Je fis donc revenir mes travailleurs sur leurs pas et je leur
ordonnai d'atteindre ce qu'ils nommaient la montagne. Je fis plus, car
on commençait de porter les décombres vers la pointe sud-est et je
voulus m'assurer que le sable qui formait la surface de cette pointe ne
cachait aucun tombeau qui serait ainsi oublié par mes ouvriers. Je fis
donc exécuter des sondages rapprochés les uns des autres à une dis-
tance d'un mètre environ, et je me convainquis ainsi que le sable ap-
porté par le vent ou par les pieds de mes ouvriers ne cachait absolu-
 
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