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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0178
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158 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

j'ai fait et j'ai dit, dans la note ajoutée à la fin de ma monographie, toute
la vérité qui venait de m'apparaître, si mal venue me semblât-elle. Mais
cela ne saurait aucunement empêcher que ce chef d'Osiris n'ait pas été
conservé dans le tombeau d'Abydos, que Moyse et ses séides aient dû
tout d'abord faire disparaître la relique afin de faire disparaître le culte
qu'on lui rendait. Mon seul tort a été de ne pas assez considérer la
seconde face de la question, ayant été trop frappé par la première.
Cependant le dernier mot n'est pas dit : j'ai reçu de plusieurs côtés
l'avis qu'un simple examen n'était pas suffisant, que je devais avoir
recours à un examen multiple et l'on trouvera, à la fin de cette troisième
partie de mon rapport, l'avis d'un jeune savant qui a déjà acquis taie
autorité considérable en cette partie de la science. Et maintenant que
j'ai avoué ma faute, que je l'ai réparée autant que je le pouvais, je
reprends l'exposition de mes travaux au point où je les ai laissés.

Comme je l'ai déjà dit, les murs du grand tombeau apparurent le
25 décembre 1897 et l'exploration de la tombe osirienne dura jusqu'au
6 janvier 1898. On les rencontra d'abord à Test; puis au nord et enfin à
l'ouest. Mais les murs que je rencontrai en ce premier jour n'étaient pas
partout les murs réels : à l'est, le mur trouvé était un mur que les spo-
liateurs avaient élevé pour arrêter le sable qui tombait : il était com-
posé de briques crues et cuites, de pierres non taillées et de morceaux
de grandes pierres en terre. Au nord, le mur du tombeau n'avait presque
pas subi de dégradations : il ne me causa donc pas de grandes peines;
à l'ouest, on avait également bâti un mur d'une épaisseur considérable
en briques crues, très grandes et très larges, ayant la forme et les dimen-
sions des briques usitées à la XVIIIe dynastie, et ce jour même du
25 décembre je trouvai parmi les briques employées une brique estam-
pillée au nom de l'un des Thoutmès, ainsi que je l'ai déjà fait observer
antérieurement. Les briques de ce mur étaient homogènes : à mon juge-
ment, elles ne provenaient point de quelque monument voisin, car les
monuments voisins, sans exception étaient tous construits en briques
de petites dimensions. Elles avaient donc été apportées des autres parties
de la nécropole. Le mur qui avait été construit avait été fait avec assez
de soin ; au premier abord, il trompa tous ceux qui le virent et qui
 
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