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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0341
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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 321
majorité était soit des poteries contemporaines de la tombe du défunt,
comme dans le tombeau de Set et de Horus où il y en avait plusieurs
milliers, soit des poteries contemporaines des premières dynasties
historiques, car le type le plus fréquent des innombrables pots qui for-
maient la grande colline était le même que celui qui a été trouvé par
M. de Morgan à Daschour, dans des tombes appartenant à l'époque de
Snéfrou. Ce type disparaît ensuite, ou du moins on ne l'a pas signalé
encore dans les tombes appartenant à des individus ayant vécu sous
des dynasties plus tardives que l'Ancien Empire, sinon plus tardives
que la IVe dynastie. Or ces vases sont tout ce qu'il y a de plus primi-
tif.

De même on a rencontré, et j'ai rencontré moi-même tout autant que
personne, divers autres types de vases appartenant certainement ou
presque certainement aux diverses époques préhistoriques : grandes
et petites jarres, vases cylindriques ou presque cylindriques, vases
autres de genre, mais se rapprochant et dérivant sans doute de ces types
primitifs, gobelets, assiettes, écuelles, soupières, etc.; ces vases se
trouvaient notamment dans les tombes d'Osiris, de Set et de Horus, de
ceux que je continue et continuerai toujours à appeler les rois Mânes,
et si par hasard la forme est belle d'intention, il se trouve toujours ou
presque toujours que l'exécution en a péché de manière ou d'autre.
Que si au contraire je regarde les poteries ou les terres cuites plus
soignées, mais toujours en forme de vases, qui nous sont parvenues
d'une époque pleinement historique, je trouve à la vérité une même
argile, car la vallée du Nil ne pouvait pas changer de sol, mais com-
bien mieux choisie, mieux préparée, plus purifiée de tout élément
étranger qui aurait pu en compromettre le succès, mieux pétrie, mieux
vernissée, mieux cuite et infiniment plus élégante. Au contraire, les
poteries les plus anciennes, aussi bien celles de l'époque préhisto-
rique que celles de l'Ancien Empire, sont grossières, ou absolument,
ou relativement pour les plus soignées, quand on les compare aux
objets plus tardifs que produisait l'industrie céramique en Egypte.
Même quand pour les vases de l'époque historique relativement ré-
cente, comme les vases qu'on peut dater du xive siècle avant notre ère,

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