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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0351
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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 331
cuite qui soit connue. C'est celle qui fut trouvée enfermée dans une
caisse et cassée en morceaux. Elle doit dater de la XIX* dynastie envi-
ron. Elle a la forme ordinaire de la momie et seuls, le visage et la coif-
fure ressortent de la gaîne. La figure est encore belle et souriante,
c est un morceau parfaitement réussi pour ce qui regarde spécialement
la tête. Elle semble avoir été posée sur une sorte de socle que l'on voit
encore très bien sous la statue proprement dite. La poitrine entre les
deux ailes de la coiffure et toute la figure avaient été recouvertes d'une
feuille d'or qui est encore conservée en partie. A quoi pouvait servir
une pareille statue? Que ceux qui ne veulent pas croire à la réalité d'un
culte dont les cérémonies se passaient à Om el-Ga'ab répondent à cette
question. On ne peut penser à une statue qui aurait répondu à celles qui
se trouvaient dans les serdabs des mastabas de l'Ancien Empire, car
ces statues n'étaient pas en terre cuite, mais en calcaire ou en bois; de
plus elles n'avaient pas la forme de momie, car cette forme nous ramène
nécessairement à une époque bien plus rapprochée de nous. Il faut
donc trouver une autre explication. On pourrait soutenir avec assez de
probabilité apparente que c'était une statue qui servait aux enterre-
ments pour faire les cérémonies de XOuverture de la bouche. Mais
alors que venait-elle faire dans un endroit où il n'y avait aucune sépul-
ture appartenant à l'époque où cette cérémonie était usitée? Rien, sans
doute, et il faut chercher une autre explicatien. Si je disais que c'est
l'une de ces statues servant au culte comme celles qui sont décrites sur
les murs du temple de Denderah, je vois d'avance les objections qui
me seraient faites : on m'accuserait tout d'abord de faire une de ces
pétitions de principes comme il paraît que j'ai l'habitude d'en faire;
ou bien on ne manquerait pas de dire que j'explique ici cette statue en
supposant prouvée la réalité de la découverte du tombeau d'Osiris en
Abydos, pour prouver ensuite la réalité de la découverte par l'expli-
cation que j'aurais proposée. Je ne me hasarderai donc pas à m'avancer
sous ces feux croisés de la critique, et je me contenterai de dire que
sans doute cette statue, comme le prouve la sorte de base retirée que
l'on voit sous les pieds, était soit placée comme on plaçait les statues
du double avant de faire les cérémonies àeV Ouverture de la bouche, ou
 
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