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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0047

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390 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

constructions était en raison directe de leur masse. On accédait au
sommet de la tour au moyen d'une échelle menant à une ouverture,
laquelle permettait d'entrer d'abord dans l'intérieur, puis de se hisser
sur la plate-forme crénelée sur laquelle se tenaient les défenseurs de
l'édifice. L'échelle se voit très bien sur la tour d'ivoire; elle a sept
échelons y compris celui de la base, tous reliés solidement entre eux
par des montants auxquels ils sont attachés ; elle se distingue de
l'ouverture en ce que celle-ci est séparée de tout autre objet, creusée
dans le mur de la construction et présentant une ouverture béante. Ce
n'est pas l'une des moindres merveilles rencontrées dans les Touilles.

A ce sujet, je dois répondre à une accusation qui a été portée contre
moi sans fondement. Dans la monographie de la découverte du tombeau
d'Osiris, j'ai dit que toutes les données de la légende qui nous a été
transmise par le faux Plutarque se sont retrouvées dans les fouilles que
j'ai faites à Om el Ga'ab dans la troisième campagne. Parmi l'une de ces
données est une partie d'échecs faite entre deux divinités et j'ai montré
par mes découvertes que la chose était fort possible, puisque dans
les tombes voisines du tombeau d'Osiris j'avais trouvé des pièces de jeu
d'échecs. On a prétendu que dans un grand nombre de tombes égyp-
tiennes de toutes les époques on avait trouvé ces pièces de jeu d'échecs,
et c'est sans doute pour cette raison que les pièces représentées ici
sont uniques. On m'a fait raisonner ensuite de cette manière : « J'ai
trouvé le tombeau d'Osiris à Abydos; la preuve, c'est que j'ai retrouvé
les échecs dont parle le faux Plutarque »; pour un peu on m'aurait
même fait dire : « J'ai rencontré le jeu d'échecs dont se servirent jadis Set
et Thotli, le dieu-Lune, pour trouver un jour dans l'année solaire au-
quel Osiris pût naître, puisque l'année lunaire lui était refusée ». Si j'a-
vais raisonné de la sorte, j'aurais été un pauvre raisonneur, car la con-
clusion de mon raisonnement n'aurait pas été dans les prémisses, et il
ne faut pas être grand clerc en logique pour savoir que la conclusion
doit être contenue dans les prémisses. Aussi n'ai-je point raisonné de
la sorte : il m'a semblé et il me semble toujours avoir trouvé le tombeau
d'Osiris en Abydos, et j'ai fait valoir pour l'identilication du monument
rencontré des raisons intrinsèques qui me paraissent toujours bonnes;
 
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