Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0084

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 433

tombeaux de la XVIIP ou de la XIXe dynastie, il n'est pas téméraire de
penser qu'à l'aurore de la civilisation, en pleine époque de superstition,
il en pouvait être de même. Quant à rechercher l'animal, genre, espèce,
individu, qui portait des cornes semblables à celles qui sont représen-
tées aux numéros 12, 13, 14 et 15 de la planche VII, je ne peux nulle-
ment y songer et n'ayant trouvé aucun secours pour cette partie de
mon œuvre je laisse ce soin aux spécialistes. Les numéros 6 et 11 de
cette môme planche représentent deux objets évidemment similaires
et le premier de ces objets me semble avoir quelque rapport avec un
harpon, quoique je n'ose rien affirmer de semblable en pareille matière
où il est si aisé de commettre une erreur que l'on ne manquerait pas
de me reprocher amèrement. Le second a une lorme légèrement, mais
réellement courbée. Tous les deux sont aussi plus pointus que les
harpons trouvés par M. Pétrie à Neggadeh; mais ils se distinguent en
plus parles protubérances amincies de la pointe. Quoi qu'il en soit, que
nous nous trouvions ou non en présence de harpons, il est bien certain
que ces deux objets témoignent assez clairement qu'ils ne sont pas sor-
tis tels des mains de la nature, mais que le travail de l'homme leur a
donné la forme qu'ils ont actuellement.

Les quatre fragments 7, 8, 9 et 10 sont des fragments de vases d'un
même type. Le numéro 10 est presque complet, puisqu'il n'a qu'une
partie, peut-être le cinquième, qui manque. La matière du vase estsans
doute grossière, mais la forme ne laisse pas d'être élégante. Le vase
s'enlève du piédestal avec élégance : le pied est bien proportionnel à
la taille du vase ; au-dessus du pied est une panse bien arrondie, prou-
vant que l'auteur de ce vase avait un très vif sentiment de la beauté des
lignes. Arrivée à son sommet, la panse, au lieu de rentrer doucement
vers le cou, forme un angle droit; puis au bout de l'angle, s'élève droit
et circulaire le col du vase jusqu'au rebord. A l'attache de la panse et du
col il y avait une série de petits trous ronds, également espacés et qui
forment un curieux ell'et de galerie à jour. Je le répète, celui qui fit ce
vase de si pauvre matière n'était pas le premier venu, mais bien un
artiste consommé.

Il est visible que les fragments 7 et 8 proviennent de vases à peu
 
Annotationen