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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0109

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458 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

de laine tressées comme les cheveux et dont l'extrémité pendait libre-
ment comme les nattes de ce numéro. En plus, les nattes postiches de
laine étaient décorées de petites plaquettes rondes d'étain, imitant les
sequins d'or que mettent dans leur chevelure les femmes plus fas-
tueuses ou qui savent gagner facilement cet or qu'elles convoitent.
La partie gauche de la rangée inférieure nous offre un nouveau spéci-
men du travail des cheveux. A gauche, on voit en haut l'extrémité du
cordonnet auquel sont attachées les petites mèches de cheveux qui
avaient été divisées en deux parties égales tombant de chaque côté du
cordon. Un peu en dessous du cordon, elles ont été serrées par une
texture en cheveux également, puis enfin, libres, elles se sont empres-
sées de former de petits frisons qui ondulent d'abord de droite à gauche
avant de se recroqueviller vers la droite. La photographie montre qu'il
en est ainsi, car derrière le rideau des premiers frisons, l'œil aperçoit
d'autres frisons de couleur quelque peu grisonnante qui apparaissent,
soit parce qu'ils sont en avant, soit parce qu'ils sont en arrière des pre-
miers. La pièce ainsi travaillée s'arrête brusquement — et malheureu-
reusement — après le septième frison, mais il n'y a aucun doute à avoir :
elle se continuait encore, peut-être longtemps, peut-être pendant un
court espace, personne ne peut le savoir.

J'ai réservé pour la fin l'objet figuré à gauche de la rangée du haut,
qui est un chef-d'œuvre dans ce genre de travaux et qui de plus a le mé-
rite de nous représenter effectivement un ornement que tous les égyp-
tologues ont vu pendre à la tôle des enfants royaux et leur retomber sur
la tempe droite : c'est ce qu'on appelle la boucle des enfants royaux. Dans
le livre qu'il a consacré aux cinq années qu'il dut passer au Congo,
M. Stanley raconte qu'il trouva une mèche exactement semblable ornant
la tète d'un indigène de By-Anzi etil en était de même chez les Bangalas 1.
Jusqu'ici la croyance générale était que cette boucle était quelque chose
de factice et de postiche et qu'elle ressemblait à la barbe des statues en
bois : il est certain désormais, d'après ce document, qu'elle était réellement
postiche et qu'elle était faite de vrais cheveux, tout comme chez les indi-
gènes de By-Anzi et chez les Bangalas du Congo belge. Je ne m'attarde-

1. H. Stanley, Cinq années au Congo, p. 364 et 416.
 
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