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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0134

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 483

tient à ce qui ressort assez clairement de la forme des fragments; mais
il se pourrait très bien que ces fragments appartinssent à des objets de
formes différentes. Les numéros 2 et 5 sont surtout remarquables par
le poli merveilleux qu'a su leur donner l'artiste égyptien, poli qui est
aussi parfait que celui que les Chinois savent donner au jade.

Près de cette première catégorie d'objets en pierre, je dois ranger
les numéros 3, 4, 7 et 12 qui sont en obsidienne, et peut-être aussi le
numéro 10. Les numéros 7, 12 et 10 représentent des fragments de
vases. La forme du vase auquel appartenait le fragment 26 était remar-
quable, sinon en elle même, du moins en raison de la matière dans
laquelle ce vase avait été fait. L'obsidienne est en effet une des pierres
les plus difficiles à travailler. Cependant elle était communément em-
ployée en Egypte pour faire des vases, des couteaux ou des fers de
lance, comme les numéros 3 et 4. M. de Morgan a trouvé des fragments
de cette pierre volcanique dans le tombeau de Neggadeh, ainsi que je
l'ai dit plus haut; elle avait été employée pour en faire des vases de
forme différente de celle qu'avait le vase qui est représenté ici'. Nul
doute que si l'on eût porté son attention sur cette pierre on l'eût ren
contrée ailleurs et peut être à d'autres époques presque aussi an-
ciennes : le musée du Caire possède d'ailleurs des objets de cette
matière. M. de Morgan constatant la présence de celte pierre dans la
vallée du Nil à l'époque du tombeau de Neggadeh, en a tiré la con
clusion que l'Egypte en était redevable à l'Asie. Il s'exprime ainsi :
« L'obsidienne abonde dans les îles grecques, on en rencontre égale-
ment dans l'Arménie et, je crois, aussi dans l'Asie Mineure Mais
ces gisements du verre de volcan sont fort éloignés de la vallée du Nil.

« Ce minéral était, dans l'antiquité, considéré comme une substance
de grande valeur; sous la XII' dynastie il servit à la confection des
vases montés en or que j'ai découverts dans la galerie des princesses à
Dahschour, et M. Maspero m'a montré, autrefois, une téte de statuette
en obsidienne faisant partie de sa collection.

« Dans la haute antiquité, l'obsidienne fut une matière d'exportation
pour le pays où elle se trouve naturellement; elle était connue de tout

1. Id., ibid., p. 1P0, figures 625-627.
 
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