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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0146

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 495

le numéro 10 n'offrent de partie initiale, parce que sans doute cette par-
tie initiale se trouvait dans la partie absente et que l'on ne pouvait sa-
voir par conséquent où elle commençait. Le numéro 11 au contraire
nous montre une partie initiale qui existait réellement sur la partie in-
tacte; il y en avait même plusieurs, comme on pourra s'en convaincre
en remontant les spirales jusqu'au centre. La facture de cette table de-
vait donc être très compliquée et avait dû demander un effort d'imagi-
nation immense pour cette époque. On pourrait croire que deux spirales
étaient ascendantes et deux descendantes, si le jeu consistait à se bâter
d'arriver au centre, puis à sortir de ce centre, et de la table tout en-
tière.

Ces spirales étaient divisées en cases, etces cases devenaient de plus
en plus petiles à mesure qu'elles approchaient de la partie centrale.
On comprendra facilement que s'il en était comme je l'explique, la res-
tauration fût difficile, puisque comme il y avait deux points de départ,
il devaity avoir aussi deux points d'arrivée au centre, puis deux points
de départ au centre pour arriver aux deux points de sortie sur la circon-
férence. Aussi ne présenté-je ces tables de jeu que comme des essais de
reconstitution, mais ce qui ne saurait être un essai, c'est l'émaillage de
ces tables de grès : le bleu si connu comme ayant été employé par les
Égyptiens ne sera jamais plus tendre et plus caressant pour l'œil,
quelques progrès que doivent faire la céramique égyptienne. Les trois
coupes représentées aux numéros 1,2 et 4 sont entières, sinon intactes,
car elles avaient été cassées en deux par le milieu. Toutes les trois,
elles sont de matière aussi fine qu'on la pouvait préparer, ce qu'il a été
possible de reconnaître à cause de la cassure ; elles n'ont rien de re-
marquable, sinon d'être des pièces uniques jusqu'ici.

Il en est de même des deux pièces de jeu d'échecs représentées aux
numéros 5 et 7. Le numéro 5 représente je ne sais quelle pièce, et le
numéro 7 représente un pion, tel qu'on le faisait en Egypte à l'époque
historique : c'est la forme hiéroglyphique du pion, et c'est ainsi qu'on
le représentait sur les damiers que l'on a peints dans les tombeaux. Ce
sont également des pièces uniques vu leur antiquité.

Il me reste enfin à parler des numéros 3 et 6. Le numéro 3 est un

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