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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0163

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512 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

levaient la plus grande partie des objets que je trouvais, objets qui
étaient perdus pour la science, car il est étonnant comme certaines
gens savent mettre la science en avant pour essayer de masquer leurs
petitesses et leur jalousie. Nous en verrons bientôt un exemple illustre.

Dans l'ordre chronologique des ouvrages ou articles de quelque impor-
tance qui ont vu le jour sur la question de l'antiquité des objets décou-
verts pendant mes fouilles, se place un article paru dans le Sphinx,
volume V, fascicule I, sous la signature de M. Loret, à propos de la
découverte du tombeau que j'ai attribué et que j'attribue encore plus
que jamais à Osiris. M. Loret était directeur du Service des Antiquités
en Égypte lorsqu'eut lieu cette découverte. Je l'en prévins aussitôt que
je fus certain de l'attribution du tombeau; il vint ensuite me voir à
Abydos, et rien ne me faisait prévoir alors qu'il s'élèverait plus tard
contre la réalité de cette découverte qu'il admit d'abord si bien qu'il
reprocha à un employé français sous ses ordres de ne pas se montrer
assez zélé croyant au sujet de celte découverte. L'année suivante, pen-
dant l'hiver 1898-1899, je le vis encore et il ne me fit aucune objection
contre le bien fondé de mon identification. Dans l'article qu'il a publié
depuis, il affecte d'ailleurs de ne pas mettre en doute l'attribution du
tombeau, et il ne s'en prend qu'aux preuves que j'avais mises en avant.
Dans l'intervalle il avait été remplacé dans la Direction du Service des
Antiquités et était rentré en France où il avait repris sa place à l'Univer-
sité de Lyon. Le dernier acte qu'il avait sanctionné de son autorité avait
été de m'enlever la concession d'Abydos pour l'attribuer à M. l'etrie,
et cela sans me prévenir, quoique le permis de fouilles qui m'avait été
concédé fût encore valable pour un an. J'avais jusqu'alors entretenu
avec M. Loret les meilleures relations de bonne camaraderie et je le
croyais sincèrement mon ami. Je fus donc fort surpris lorsque j'ap-
pris au cœur du mois d'avril 1900, que M. Pétrie s'était emparé de ma
concession, autorisé par le Comité d'Archéologie du Caire et que cette
autorisation lui avait été accordée dans une séance que présidait
M. Loret. J'écrivis aussitôt à M. Loret pour lui demander ce qu'il y
avait de vrai dans cette affirmation, car j'étais plutôt porté à rejeter la
responsabilité de ce déni de justice sur un autre qui en était cependant
 
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