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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0190

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYUOS 539

traduction de la sorte : « 11 conduit, avec le Dieu grand, jusqu'à la

bouche de la fente, la barque Noshemit la grande, pour ses courses dans

les fêtes des morts1 ». Et dans une note qui précède la traduction, il

□ A or*.

fait connaître le mot qu'il traduit, en disant : « c__„ ou par chute

de <=>, ffl ^ \? I A \> i »; mais le même mot est traduit plus loin
par <( défilés », dans cette phrase : « il s'est élancé sur les voies excel-
lentes, vers les défilés de l'horizon occidental, vers le champ de passage
qui donne les offrandes funèbres, l'entrepôt riche en provisions ». Je
ne saurais rien désirer de mieux que ces divergences qui montrent,
après tout, qu'un môme sens est au fond de ces deux traductions, à sa-
voir une fente ou un défilé produit par la fente, de la racine nios" = CM

ou D5J= déchirer. Je ferai observer que le mot du texte j n que
M. Maspero a traduit ici et ailleurs par champ de passage, il l'a traduit
un peu plus loin dans le môme ouvrage par tertre1, traduction que
M. Piehl s'est trop hâté d'adopter2. Si M. Maspero, en traduisant le pas-
sage de la stèle C, 170 où se trouve le mot égyptien, s'est servi du mot
tertre, c'est qu'il a cru trouver dans cette traduction une preuve que ce
mot tertre, répondant très bien au nom de Kom es-Soultàti, déterminait
l'emplacement de l'escalier d'Osiris en son temple de Kom es-Soultàn.
Les rapprochements que je viens de faire montrent que la réalité était

autre, puisque ce j[ n, ce territoire était près de la bouche de la fente,
c'est-à-dire près de la montagne. Si maintenant l'on veut rapprocher
encore de ces textes celui qui dit que la maison d'Osiris était « à l'ouest
du temple de Ramsès Meriamoun », on ne pourra, je crois, s'empêcher
de penser que j'ai raison d'identifier le tombeau de la grande colline
avec le tombeau d'Osiris, et que l'escalier du Dieu grand désigne bien
cette tombe, et non le temple d'Osiris.

Avant de terminer cette longue dissertation nécessitée par les objec-
tions qu'on m'a faites et par les aftirmations de M. Loret, je dois encore
citer un texte qui provient d'Abydos et qui parle encore de Vescalier

1. Maspero : Etudes égyptiennes, I, fasc. 2, p. 122.

2. Maspero : Etudes égyptiennes, p. 123.
 
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