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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0195

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544 LES NOUVELLES FOLILLES D'ABYDOS

qui suit la chambre voûtée d'Osiris, qui était le point terminus du temple
du côté nord-ouest et qui donne entrée dans les trois petites chambres
dont les sculptures conservées font l'admiration des voyageurs ; dans
cette chambre, dis-je, où l'on voit le culte de la déesse Heqet, c'est-à-
dire la Grenouille, mentionnée, avec Khnoum dans la stèle C, 3 du
Louvre, comme les deux premiers fondateurs d'Abydos1, se trouve
l'adoration plusieurs fois répétée de la châsse dans laquelle on conser-
vait la tête d'Osiris : cette châsse est représentée dans cette salle au
moins cinq fois : elle est recouverte en sa partie supérieure de riches
étoffes, comme le sont encore nos tabernacles, et quelquefois elle est
ornée d'yeux symboliques'; mais dans un tableau, celui que Mariette
a nommé le 24° tableau, la châsse représentée abrite un crâne, une tète
et cette tête est figurée1; le roi Séti Pr, debout et penché en avant l'oint
des huiles canoniques pendant qu'Isis se tient de l'autre côté et touche
la châsse des deux mains. Il n'y a donc pas à nier que dans la châsse
d'Osiris à Abydos, on conservait un crâne et que l'on rendait à ce crâne
ce que nous nommons actuellement les honneurs divins. Donc en pleine
XIXe dynastie, sous le règne de l'un des rois les plus célèbres de
l'Egypte, ce roi faisait construire un temple où la famille d'Osiris occupe
une place prépondérante puisque, sur les sept travées du temple, trois
lui sont consacrées et que la chambre d'Osiris seule était suivie d'au moins
six autres chambres placées en arrière, et de ces chambres la plus vaste,
consacrée à ce que je nommerai la période la plus archaïque de la cité
abydénienne, nous met en présence de la châsse d'Osiris dans laquelle
reposait une tête. Or quelle tête pourrait-ce être, sinon le chef d'Osiris?
Dans une châsse universellement reconue en Abydos comme particu-
lière à Osiris, aurait-on pu placer une tête qui ne fût pas crue, à tort ou à
raison, celle d'OsirisPDans tout l'univers, lorsqu'on a un reliquaire quel-
conque spécialement consacré à un personnage ayant mérité les hon-
neurs divins, si l'on honore une relique quelconque, évidemment c'est

1. Cf. Actes du congrès provincial des Orientalistes (session de Lyon), p. 246.

2. Mariette, Al/ydos, ton). I, p. 81 et seqq.

3. Ibid., tableau 24, p. 82- Les tableaux, 20, 21 et 22 portent les yeux symboliques.
 
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