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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0212

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 561

d'apprendre ce que signifie un mot français avant de s'aventurer à
l'employer.

Ceux de mes lecteurs qui se seront donné la peine de lire le volume
précédent auront vu que M. Pétrie avait employé en me citant des procédés
scientifiques bizarres, ou plutôt n'ayant rien de scientifique; je dois re-
venir sur cette question à propos de certaines paroles qu'il me prête.
A la fin de la préface de son premier volume, il dit : « Une recherche
après laquelle M. Amélineau a écrit de cette nécropole : tous les fellahs
savent quelle est épuisée1 ». M. Pétrie aurait bien dû citer la page du vo-
lume où j'ai écrit ces paroles, car je les ai cherchées dans ma der-
nière brochure et dans les autres volumes que j'ai écrits sur mes fouilles
sans réussir à les trouver. Je suis bien loin de nier qu'en écrivant cette
troisième brochure je croyais avoir achevé l'exploration de la nécropole,
exploration qui pouvait cependant avoir laissé échapper quantité d'ob-
jets fort précieux pour l'histoire, mais que je n'ai jamais fait briser et
rejeter comme inutiles. Cette persuasion ne dura pas longtemps chez moi,
car l'année suivante je sus pertinemment que l'on avait laissé échapper
des objets dignes d'attention et je pris la résolution de réexplorer à nou-
veau certaine partie de la nécropole, sinon toute, ainsi que je L'ai déjà
dit. Si j'ai écrit la phrase incriminée, et je ne le sais pas, je savais donc
qu'elle ne correspondait pas à la réalité. Mais d'ailleurs cette phrase pour-
rait d'après son contexte, avoir un tout autre sens que celui que lui attri-
bue M. Pétrie, car le mot savent pourrait avoir un sens tout à fait relatif,
ne s'appliquent qu'aux fellahs qui avaient vu de leurs yeux les fouilles
pratiquées dans cette partie de la nécropole et qui savaient autant qu'ils
le pouvaient savoir que la nécropole avait été fouillée, même épuisée
pour eux qui ne recherchent que les objets pouvant être vendus aux
étrangers et aux marchands. Mais c'est là une nuance de la phrase fran-
çaise que M. Pétrie ne peut comprendre. Si l'on m'eût laissé le temps,
j'aurais sans doute trouvé les monuments et documents rencontrés
par M. Pétrie, car j'avais l'intention de faire passer au crible tout le
sable dans lequel ils étaient enfermés comme je l'ai écrit dans mon
journal.

1. Fl. Pétrie, The royal tombs of the first dynasty, I, p. 2, col. 2.
 
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