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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0214

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 563

demander les renseignements que, seul, je pouvais lui donner? C'est
la manière d'agir des hommes bien élevés, et M. Pétrie n'en a pas voulu
S'il ne craignait pas de me voir retourner en Egypte, pourquoi, quand
M. Lieblein de Christiania se fût rendu à Abydos où je lui avais donné
rendez-vous et où il croyait me trouver, pourquoi M. Pétrie ne lui
laissait-il voir ses travanx qu'après lui avoir fait promettre solennelle-
ment de ne pas en dire un mot? Il craignait de me voir arriver, et je
me serais en effet rendu sur les lieux si j'avais su qu'on avait usurpé
ma concession. Sont-ce là des façons d'honnête homme? Je n'ai aucune
difficulté à répondre que non.

Et encore si M. Pétrie s'en fût tenu à ces façons que je me contente-
rai de qualifier d'extraordinaires! mais il a cru utile d'ajouter la calom-
nie et de se présenter comme le défenseur attitré des intérêts de la
science. Je vais examiner s"il avait le droit d'écrire les unes et de se poser
comme il l'a fait. La phrase que j'ai citée en note est un joli échantillon
des aménités de Pétrie à mon égard, car il ne peut pas dire que ce n'est
pas moi qu'il vise. Comment les objets auraient-ils été détruits, si je ne
les avais pas fait détruire pour augmenter la valeur marchande de ceux
qui restaient ? Si M. Pétrie avait suce qu'il disait, il ne m'aurait pas
accusé d'avoir détruit de propos délibéré tout ce qui ne pouvait pas être
vendu sans avoir égard à l origine des objets, car il eût compris que,
même à mes yeux, l'origine des objets devait être, au contraire, la ga-
rantie de la valeur de ces objets mis en vente. Quant à la destruction
des objets, elle n'a jamais eu lieu, ainsi que M. Pétrie le dit : j'ai seule-
ment, après avoir prélevé des spécimens nombreux des divers types de
poteries amoncelées sur la grande colline, fait briser les autres, quand
elles ne l'étaient pas déjà, et cela par ordre du Musée de Gizeh. Ces
poteries pour la plupart n'étaient pas anciennes; celles qui étaient an-
ciennes ont été soigneusement conservées : un grand nombre sont allées
au musée de Gizeh où l'un des principaux officiers, le second après le
directeur général, a parlé de les faire jeter au Nil; les autres sont restées
à Abydos où a eu lieu ce qu'on voulait empêcher tout d'abord, à savoir
le commerce illicite.

M. Pétrie ne s'est pas contenté de cette phrase de son premier volume,
 
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