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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0256

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 605

parce que l'absence de cartouche et de tout titre royal fait penser qu'il
s'agit d'une désignation traditionnelle des premiers Égyptiens. J'ai déjà
attiré' l'attention sur ce nom : Schesou-Hor (au singulier déterminé
par l'homme et de même sans cartouche), est cité, dans l'inscription de
Tomljos, sous Thoutmès Ier, comme le type de l'antiquité humaine la
plus reculée. Si l'on veut se rappeler que, dans le tableau des races
humaines, llorus remplit spécialement le rôle de pasteur des peuples,
auprès de la race rouge des Retou, on comprendra qu'aucun nom sym-
bolique ne pouvait mieux convenir à l'Adam des Egyptiens. Chacun
pourra faire, au reste, ce rapprochement que les Sémites nommaient
par excellence leurs ancêtres « les enfants de Dieu », comme les Égyp-
tiens donnaient, de leur côté, à leurs premiers pères, le nom de « ser-
viteurs d llorus ». Les Schesou-Hor avaient d'ailleurs, aux yeux des
Égyptiens un caractère tout à fait analogue à celui des premiers pa-
triarches bibliques ; justifiés par Osiris, ils habitent les régions fortu-
nées, destinées aux âmes vertueuses, et le Rituel funéraire nous les
montre récoltant les moissons abondantes que produisent les champs
célestes d'Aarou*. Ce renseignement achève de prouver que les
Schesou-Hor sont de simples humains, mais il nous porte à penser que
sous le nom de dynastie des mânes, les listes grecques ne nous ont
transmis qu'un souvenir des premiers Égyptiens'.

Je ne saurais mieux m'abriter que sous cette parole du maître, non
parce que Magister dixit, mais parce que cette parole est appuyée de
pensées prudentes, réfléchie et qu'elle ne peut pas être soupçonnée de
parti pris quelconque, les controverses n'étant pas encore nées en
1860, Sauf quelques allusions qui ne me paraissent pas aussi solides,

1. Op. cit. Note 1, p. 12. Note d'E. de Rongé. — Cette note dit : « Des personnage»
humains plus anciens que Menés sont cités dans le fragment du papyrus de Turin qui

résume les temps divins. Leur nom se lit : ^3 \ f Ilor-Schesuu. Je le

trouve également relaté dans une inscription de Thoutmès Ier comme le terme de la plus

haute antiquité connue: "Hf | Jf ' y depuis Bor-SchetOU » (voy. Lepsius,

Denkmùler, III, 5, a.

2. Todtenbûch, ch. CLVI, appendice. (Xoted'E. de Iiougé.)

3. E. de Rougé, Sur les monuments qu'on peut attribuer aux six premières dynasties
égyptiennes, p. 163-165.
 
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