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Planche quarante - cinquième. — Trois Statues de la
salle d?Apollon , galerie des antiques.
La première est connue sous le nom RUranie, mais
celte dénomination n'est fondée que sur la couronne
étoilée qui termine sa coiffure , et sur le rouleau qu'elle
tient de la main droite; et ces accessoires, ainsi que la
tête et les bras, sont des ouvrages de restauration dus
au ciseau de Girardon. Quelques antiquaires ont pensé,
d'après l'attitude de celte figure , et le mouvement de la
main gauche, relevant un pan de la tunique, qu'elle
représente l'Espérance, et que c'est ainsi que les an-
ciens l'ont figurée dans tous leurs monumens.
Cette statue, dont la draperie est d'un bon goût, a
été tirée de la galerie de Versailles.
La seconde figure est celle d'"Antinous égyptien.
Antinous , jeune bithynien, d'une beauté ravissante,
s'étant noyé dans le Nil , ou , selon l'opinion de quel-
ques savans, s'étant immolé dans un sacrifice célébré
pour prolonger la vie de l'empereur Adrien , dont il
était le favori ; ce prince pleura sa mort, et, pour s'en
consoler, voulut le faire regarder comme un dieu, lui
éleva des autels, lui donna des prêtres , des prophètes
et un oracle.Il fit frapper des médailles en son honneur,
et bâtir une ville en Egypte , nommée Antinopolis.
Antinous est représenté debout, dans l'attitude ordi-
naire des dieux égyptiens, et nu, à l'exception de la tête
et de la ceinture, qui sont couvertes d'une espèce de
draperie ornée de cannelures.
Cette statue est en marbre blanc . contre l'usage des
Egyptiens , qui exécutaient toujours celles de leurs di-
vinités en marbre de couleur j cette particularité fait
I. 24
Planche quarante - cinquième. — Trois Statues de la
salle d?Apollon , galerie des antiques.
La première est connue sous le nom RUranie, mais
celte dénomination n'est fondée que sur la couronne
étoilée qui termine sa coiffure , et sur le rouleau qu'elle
tient de la main droite; et ces accessoires, ainsi que la
tête et les bras, sont des ouvrages de restauration dus
au ciseau de Girardon. Quelques antiquaires ont pensé,
d'après l'attitude de celte figure , et le mouvement de la
main gauche, relevant un pan de la tunique, qu'elle
représente l'Espérance, et que c'est ainsi que les an-
ciens l'ont figurée dans tous leurs monumens.
Cette statue, dont la draperie est d'un bon goût, a
été tirée de la galerie de Versailles.
La seconde figure est celle d'"Antinous égyptien.
Antinous , jeune bithynien, d'une beauté ravissante,
s'étant noyé dans le Nil , ou , selon l'opinion de quel-
ques savans, s'étant immolé dans un sacrifice célébré
pour prolonger la vie de l'empereur Adrien , dont il
était le favori ; ce prince pleura sa mort, et, pour s'en
consoler, voulut le faire regarder comme un dieu, lui
éleva des autels, lui donna des prêtres , des prophètes
et un oracle.Il fit frapper des médailles en son honneur,
et bâtir une ville en Egypte , nommée Antinopolis.
Antinous est représenté debout, dans l'attitude ordi-
naire des dieux égyptiens, et nu, à l'exception de la tête
et de la ceinture, qui sont couvertes d'une espèce de
draperie ornée de cannelures.
Cette statue est en marbre blanc . contre l'usage des
Egyptiens , qui exécutaient toujours celles de leurs di-
vinités en marbre de couleur j cette particularité fait
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