( «7 )
Planche cinquante - septième. — La Communion de
S. Jérôme, par le Dominiquin. Tableau de la ga-
lerie du Muséum.
On raconte que S. Jérôme, parvenu à la 80.e année de
son âge, et voyant approcher le terme de sa vie, se fit
porter dans l'église de Bethléem, où il avait coutume de
célébrer les mystères de la religion; et que , déposé au
pied de l'autel, il recueillit ses forces défaillantes, pour
recevoir le viatique, dernier sacrement des chrétiens.
Ou voit ce vénérable vieillard, excédé d'austérités,
essayer, mais en vain , de joindre ses mains tremblantes;
ses bras restent immobiles, ses genoux ployent, il suc-
combe sous son propre poids ; et, soutenu par un des
assistans, il semble appeler, avec un saint désir, l'hostie
que le prêtre se dispose à lui présenter. Celui-ci est re-
vêtu des babils sacerdotaux du rit grec; près de Lui , le
diacre en dalmatique porte le calice, et sur le d vaut, le
sous-diacre à genoux, tient en main le livre de l'évan-
gile.
Tous les personnages qui entourent le moribond,
prennent part à cette auguste cérémonie; l'un d'eux
essuie les larmes que lui fait verser cette scène atten-
drissante ; une matrone vénérable . Sainte Pauline , se
prosterne pour baiser la main de S. Jérôme ; et le lion,
compagnon ridelle du vertueux cénobite, lorsqu'il ha-
bitait les déserts brûlans de la Chalcide, semble partager
la douleur commune ; un groupe d'anges plane au des-
sus de ces pieux personnages , et couronne l'une des
plus belles compositions qu'ait enfantée le génie de la
peinture.
La vérité , la force des expressious , caractérisent
1. 3o
Planche cinquante - septième. — La Communion de
S. Jérôme, par le Dominiquin. Tableau de la ga-
lerie du Muséum.
On raconte que S. Jérôme, parvenu à la 80.e année de
son âge, et voyant approcher le terme de sa vie, se fit
porter dans l'église de Bethléem, où il avait coutume de
célébrer les mystères de la religion; et que , déposé au
pied de l'autel, il recueillit ses forces défaillantes, pour
recevoir le viatique, dernier sacrement des chrétiens.
Ou voit ce vénérable vieillard, excédé d'austérités,
essayer, mais en vain , de joindre ses mains tremblantes;
ses bras restent immobiles, ses genoux ployent, il suc-
combe sous son propre poids ; et, soutenu par un des
assistans, il semble appeler, avec un saint désir, l'hostie
que le prêtre se dispose à lui présenter. Celui-ci est re-
vêtu des babils sacerdotaux du rit grec; près de Lui , le
diacre en dalmatique porte le calice, et sur le d vaut, le
sous-diacre à genoux, tient en main le livre de l'évan-
gile.
Tous les personnages qui entourent le moribond,
prennent part à cette auguste cérémonie; l'un d'eux
essuie les larmes que lui fait verser cette scène atten-
drissante ; une matrone vénérable . Sainte Pauline , se
prosterne pour baiser la main de S. Jérôme ; et le lion,
compagnon ridelle du vertueux cénobite, lorsqu'il ha-
bitait les déserts brûlans de la Chalcide, semble partager
la douleur commune ; un groupe d'anges plane au des-
sus de ces pieux personnages , et couronne l'une des
plus belles compositions qu'ait enfantée le génie de la
peinture.
La vérité , la force des expressious , caractérisent
1. 3o