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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 1.1800 [1801] [Cicognara, 3401-1]

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Planche première - Planche soixante-onzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18637#0200
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Planche soixantième. — Sàpho, figure en marbre, de pro~
portion demi-nature ; par Ramey, élève de Gois, père.

Sapho naquit à Mitylène, ville de l'île de Lesbos. Cette
femme célèbre florissait vers l'an 600 avant J. C. Elle
excella dans la poésie lyrique, et la beauté de son génie
la fît surnommer la dixième Muse. On a beaucoup célé-
bré la délicatesse , l'barmonie, la tendresse et les grâces
touchantes de ses vers; et ses concitoyens crurent ne
pouvoir mieux témoigner leur admiration qu'en faisant
graver son image sur leur monnaie.

D'un assez grand nombre de pièces qu'elle avait com-
posées , il ne nous en reste que deux, dont l'une a été
traduite par Boileau , et insérée dans son Traité du su-
blime. Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs, en leur
offrant un fragment de ce morceau , qui ne dément pas
les éloges qui ont été donnés à l'auteur de la pièce ori-
ginale.

Heureux qui, près de toi, pour toi seule soupire !
Qui jouit du plaisir de t'entendre parler;
Qui te voit quelquefois doucement lui sourire.
Les Dieux, dans son bonheur, peuvent-ils l'égaler?

Je sens de veine en veine une subtile flamme
Courir par tout mon corps, sitôt que je te vois :
Et dans les doux transports où s'égare mon ame,
Je ne saurais trouver de langue, ni de voix.

Un nuage confus se répand sur ma vue :

Je n'entends plus: je tombe en de douces langueurs;

Et pâle, sans baleine, interdite, éperdue,

Un frisson me saisit, je tremble, je me meurs.

Mais quand on n'a plus rien,' il faut tout hasarder, etc.
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