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Planche cinquante - quatrième. ,—. La Vierge, saint
Jérôme et saint Augustin ; tableau de la galerie du
Musée , par Pielro Vanucci , dit le Pérugin.
La Vierge , assise sur un piédestal , tient dans ses
bras l'enfant Jésus qui se tourne affectueusement vers
S.Jérôme. Celui-ci tient un volume de ses écrits. Du côté
opposé on voit saint Augustin, décoré des ornemens épis-
copaux. Le fond représente un portique.
Dans un des articles précéder, on a relevé la bizar-
rerie de certains tableaux de dévotion , où l'artiste a réuni
plusieurs personnages qui, nés dans des siècles différens,
n'ont pu se trouver ensemble : celui-ci n'offre pas le
même anachronisme. A la vérité, j'ignore si S. Augustin
et saint Jérôme, dont le premier naquit en Afrique, et
l'autre sur les confins de laDalmatie , se sont jamais ren-
contrés , mais ils étaient contemporains : Augustin , mort
en 43o, n'a survécu que de dix ans au saint anachorète des
déserts de la Chalcide.
Ce tableau , dont la proportion est de b pieds 7 pouces
sur 5 pieds, vient de l'église des Augustins à Crémone; il
a été peint en I4ç4 i ainsi que le témoigne l'inscription
tracée sur le socle du piédestal, et dont cette esquisse offre
une indication inexacte : nous croyons devoir la rétablir.
(Lisez Pktrus Perusinus, piîtxit m. cccc. lxxxiiii.)
Pietro Vanucci, dit le Pérugin , né à Pérouse en 1446 ,
de parens pauvres , fut élevé dans un état de dénuement
et de misère qui, loin d'abattre son courage, ne fil que
l'enflammer , et l'engagea à supporter avec patience les
mauvais traitemens d'un peintre médiocre, chez lequel
on l'avait placé. Il dessinait jour et nuit pour accroître
son talent, et se mettre en état de pourvoir à ses besoins.
Devenu bientôt plus habile que son maître, il se rendit à
Florence, prit des leçons d'André Verrocchio , et eut pour
compagnon d'étnde Léonard de Vinci. Ces di ux élèves
prirent, dans l'école d'André, la manière de rendre les airs
Planche cinquante - quatrième. ,—. La Vierge, saint
Jérôme et saint Augustin ; tableau de la galerie du
Musée , par Pielro Vanucci , dit le Pérugin.
La Vierge , assise sur un piédestal , tient dans ses
bras l'enfant Jésus qui se tourne affectueusement vers
S.Jérôme. Celui-ci tient un volume de ses écrits. Du côté
opposé on voit saint Augustin, décoré des ornemens épis-
copaux. Le fond représente un portique.
Dans un des articles précéder, on a relevé la bizar-
rerie de certains tableaux de dévotion , où l'artiste a réuni
plusieurs personnages qui, nés dans des siècles différens,
n'ont pu se trouver ensemble : celui-ci n'offre pas le
même anachronisme. A la vérité, j'ignore si S. Augustin
et saint Jérôme, dont le premier naquit en Afrique, et
l'autre sur les confins de laDalmatie , se sont jamais ren-
contrés , mais ils étaient contemporains : Augustin , mort
en 43o, n'a survécu que de dix ans au saint anachorète des
déserts de la Chalcide.
Ce tableau , dont la proportion est de b pieds 7 pouces
sur 5 pieds, vient de l'église des Augustins à Crémone; il
a été peint en I4ç4 i ainsi que le témoigne l'inscription
tracée sur le socle du piédestal, et dont cette esquisse offre
une indication inexacte : nous croyons devoir la rétablir.
(Lisez Pktrus Perusinus, piîtxit m. cccc. lxxxiiii.)
Pietro Vanucci, dit le Pérugin , né à Pérouse en 1446 ,
de parens pauvres , fut élevé dans un état de dénuement
et de misère qui, loin d'abattre son courage, ne fil que
l'enflammer , et l'engagea à supporter avec patience les
mauvais traitemens d'un peintre médiocre, chez lequel
on l'avait placé. Il dessinait jour et nuit pour accroître
son talent, et se mettre en état de pourvoir à ses besoins.
Devenu bientôt plus habile que son maître, il se rendit à
Florence, prit des leçons d'André Verrocchio , et eut pour
compagnon d'étnde Léonard de Vinci. Ces di ux élèves
prirent, dans l'école d'André, la manière de rendre les airs