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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 4.1803 [Cicognara, 3401-4]

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Planche première – Planche soixante-onzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19286#0142
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( 9* )

Planche quarante - deuxième. — Vue de la Fontaine dus
Innocens.

Cette planche offre le dessin géométral de la façade
tle cette fontaine , telle qu'elle existait anciennement
du côté de la rue aux Fers , à l'angle de laquelle cet
édifice élégant était situé.

Ce monument, l'un des plus anciens et des plus pré-
cieux de notre architecture depuis la renaissance des
arts en France , fut érigé, ou plutôt restauré et décoré ,
en i55o, la quatrième année du règne de Henri II, sur
les dessins de ]?ierre Lescot, abbé de Cluny , célèbre
architecte, et de Jean Goujon, excellent sculpteur,
que l'on a comparé au Corrège pour la grâce de ses pro-
ductions. L'accord qui règne entre l'architecture et la
sculpture prouve que ces deux artistes avaient réuni
leurs moyens pour la composition comme pour l'exécu-
tion de ce petit monument, comparable à tout ce que
l'antiquité nous a laissé de plus parfait.

L'élégance corinthienne règne dans l'architecture, et
encadre les charmans bas-reliefs dont J. Goujon s'est
plu à la décorer : il a déployé dans les cinq figures des
Nymphes des fontaines , et dans les six bas-reliefs dont
les deux faces étaient ornées, toute la grâce deson génie,
son originalité piquante et tout le fini de son ciseau.
Les ornemensy sont distribués avec intelligence et so-
briété y et leur exécution , sans être aussi parfaite dans
son genre que celle des figures , n'empêche cependant
pas l'accord et l'harmonie du tout. Aussi les poètes se
Sont-ils fait un honneur de célébrer ce chef-d'œuvre.
La pierre animée par le génie sembla s'être métamor-
phosée subitement pour leur montrer le triomphe de
 
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