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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 5.1803 [Cicognara, 3401-5]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19287#0068
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Planche seizième. — (Enone et Pétris, Tableau de la>
galerie du Muséum , par A. Vander Werf.

C'est sans doule pour décorer ces deux figures d'un
litre historique qu'on leur a donné les noms de Pans
et d'OEnone, car rien ici ne désigne ces personnages
plus particulièrement que d'autres. OEnone, nymphe
du mont Ida, fut aimée de Paris, lorsqu'il était
berger; elle avait reçu d'Apollon le don de prédire
l'avenir et de guérir toutes sorîes de blessures. Après
avoir été quittée pour Hélène, elle refusa de sauver
les jours de Paris , blessé mortellement par Phîloc-
tète , et mourut ensuite de regret.

Ce tableau prouve que si Vander Werf était toujours
assez correct , il ne savait pas s'élever jusqu'à l'idéal.
Paris , que sa beauté rendit si fameux, n'offre ici
que des formes communes. La position de sa tête,
qui semble avoir été choisie pour éluder la difficulté
d'exprimer ses traits sur la toile , jette une grande
froideur dans la composition. OEnone est dessinée
d'un meilleur goût , et n'est pas dépourvue de no-
blesse.

Ce qu'on doit le plus observer dans ce tableau, c'est
la manière piquante et en quelque sorte mystérieuse
dont la lumière y est distribuée. Le paysage est to-
talement sombre ; le peu qu'on aperçoit du ciel est
d'un ton doux et presque éteint. Une large masse
d'ombre jette de l'harmonie sur le monument et la
statue d'un fleuve qu'on voit daus le fond. Les têtes
et la plus grande partie des figures sont dans la demi-
teinte. La lumière no se fait apercevoir que sur la
poitrine et la cuisse gauche d'OEnone., ainsi crue sur-
 
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