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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 5.1803 [Cicognara, 3401-5]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19287#0182
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( "S)

flanche cinquante-quatrième.—Le jugement de SalomoiL
Bas-relief, par Lemot.

Ce fait est rapporté dans l'Ancien Testament, ail
troisième chapitre du troisième livre des Rois. Deux
femmes parurent devant Salomon ; l'une d'elles im-
plorait sa justice. Cette femme et moi, dit elle j nous
habitions la même maison et la même chambre , et
chacune de nous avait un fils encore dans l'enfance.
Pendant la nûit, elle a étouffé ,- par accident, son
fils qui reposait près d'elle 5 et, tandis que je dor-
mais , elle l'a porté dans mou lit, et l'a substitué
àu mien qu'elle m'a enlevé. Je n'ai reconnu sa fraude
que lorsque le jour a paru. L'autre femme accusait
celle-ci d'imposture, et affirmait que l'enfant vivant
était son propre fils. Le roi dit à un de ses gardes t
Coupez en deux parties l'enfant qui est vivant, et
donnez-en une moitié à chacune de ces femmes. Alors
celle qui avait parlé la première s'écria : Seigneur,
donnez-lui l'enfant, et ne le tuez point : l'autre,
au contraire , applaudissait a l'arrêt, et disait : il
ne sera ni à vous ni à moi. Salomon, suffisamment
instruit de la vérité , par la conduite opposée des
deux femmes, ordonna qu'on rendît l'enfant à sa vé-
ritable mère , qui avait mieux aimé y renoncer que
de le voir massacrer.

Ce trait historique a été souvent traité par les plus
grands maîtres, et n'en était que plus difficile à
rendre d'une manière originale. Il fut proposé , en
1790 , par l'ancienne académie de peinture, pour
sujet du grand prix. M. Lemot eut l'avantage sui
 
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