( i8)
Orand coloriste dans tous ses ouvrages, Vandyck
ïi'en a peut-être point exécuté de supérieur à celui-ci
pour la fraîcheur et la finesse des teintes, ainsi que
pour la franchise et la vivacité de la lumière. Le
manteau du Saint est rouge ; son cheval est blanc. Le
vieillard , vêtu d'une draperie verte , est monté sur
un cheval brun. Les linges et les lambeaux de drap
qui couvrent en partie les mendians , sont d'un
gris coloré. Entre les deux guerriers, on en aperçoit
un troisième, vu par derrière et habillé de couleur
violette. Les nuages , qui servent de fond aux figures ,
sont de teintes suaves et assez vigoureuses. Tout le
tableau est exécuté avec une grande facilité de pinceau.
Cet ouvrage , digne sous tous les rapports , de la
réputation de Vandyck, offre néanmoins quelques
défauts; entre autres l'inexactitude du costume. L'ar-
mure de S. Martin, sa toque surmontée d'une plume ,
sont de quelques siècles plus modernes que celui où
il vivait. La figure ne se développe pas assez. Le
cheval a toute la pesanteur de formes des chevaux
flamands qui ont servi de modèles à l'artiste. Il n'au-
rait peut-être pas dû cacher au spectateur le visage
du Mendiant, qui est la seconde figure du tableau,
et qui aurait offert l'expression principale.
Orand coloriste dans tous ses ouvrages, Vandyck
ïi'en a peut-être point exécuté de supérieur à celui-ci
pour la fraîcheur et la finesse des teintes, ainsi que
pour la franchise et la vivacité de la lumière. Le
manteau du Saint est rouge ; son cheval est blanc. Le
vieillard , vêtu d'une draperie verte , est monté sur
un cheval brun. Les linges et les lambeaux de drap
qui couvrent en partie les mendians , sont d'un
gris coloré. Entre les deux guerriers, on en aperçoit
un troisième, vu par derrière et habillé de couleur
violette. Les nuages , qui servent de fond aux figures ,
sont de teintes suaves et assez vigoureuses. Tout le
tableau est exécuté avec une grande facilité de pinceau.
Cet ouvrage , digne sous tous les rapports , de la
réputation de Vandyck, offre néanmoins quelques
défauts; entre autres l'inexactitude du costume. L'ar-
mure de S. Martin, sa toque surmontée d'une plume ,
sont de quelques siècles plus modernes que celui où
il vivait. La figure ne se développe pas assez. Le
cheval a toute la pesanteur de formes des chevaux
flamands qui ont servi de modèles à l'artiste. Il n'au-
rait peut-être pas dû cacher au spectateur le visage
du Mendiant, qui est la seconde figure du tableau,
et qui aurait offert l'expression principale.