Flanche trente - neuvième. — Jésus-Christ portant sa
croix. Tableau de la galerie du Musée ; par Paul
Yé; onèse.
Le Christ succombe sous le poids de l’instrument
de son supplice. Simon et un autre juif cherchent
à soulever le fardeau qui l’accable. Sur un plan
plus éloigné , la Vierge s’évanouit dans les bras de
la Madeleine. On voit à l’horizon une partie de la
ville de Jérusalem.
Ce tableau pourrait être considéré comme une
esquisse, à raison de son peu d’étendue (*) et de la
manière heurtée dont il est exécuté, si cette manière
n’était celle que Paul Véronèse a constamment adoptée
pour ses ouvrages. La tête du Christ a de la froideur ;
l’attitude de cette figure offre quelque chose d’affecté
et de théâtral. Les deux personnages qui l’accom-
pagnent sont également dénués de caractère , et ce
défaut est d’autant plus remarquable que le groupe
de la Vierge et de la Madeleine a beaucoup d’ex-
pression. Il est inutile de relever les fautes contre
le costume. Paul Véronèse semble n’avoir jamais
donné à cette partie l’attention nécessaire. La couleur
du tableau est digne d’un des premiers maîtres de
l’école vénitienne. A la vérité, le ciel et l’archi-
tecture sont de tons faux et crus qui nuisent à l’effet
de l’ensemble ; mais l’ouvrage paraît avoir beaucoup
souffert. Les carnations sont vigoureuses, et les
(*) Il a environ i pieds et demi de large sur a pieds de haut.
6. 2.0
croix. Tableau de la galerie du Musée ; par Paul
Yé; onèse.
Le Christ succombe sous le poids de l’instrument
de son supplice. Simon et un autre juif cherchent
à soulever le fardeau qui l’accable. Sur un plan
plus éloigné , la Vierge s’évanouit dans les bras de
la Madeleine. On voit à l’horizon une partie de la
ville de Jérusalem.
Ce tableau pourrait être considéré comme une
esquisse, à raison de son peu d’étendue (*) et de la
manière heurtée dont il est exécuté, si cette manière
n’était celle que Paul Véronèse a constamment adoptée
pour ses ouvrages. La tête du Christ a de la froideur ;
l’attitude de cette figure offre quelque chose d’affecté
et de théâtral. Les deux personnages qui l’accom-
pagnent sont également dénués de caractère , et ce
défaut est d’autant plus remarquable que le groupe
de la Vierge et de la Madeleine a beaucoup d’ex-
pression. Il est inutile de relever les fautes contre
le costume. Paul Véronèse semble n’avoir jamais
donné à cette partie l’attention nécessaire. La couleur
du tableau est digne d’un des premiers maîtres de
l’école vénitienne. A la vérité, le ciel et l’archi-
tecture sont de tons faux et crus qui nuisent à l’effet
de l’ensemble ; mais l’ouvrage paraît avoir beaucoup
souffert. Les carnations sont vigoureuses, et les
(*) Il a environ i pieds et demi de large sur a pieds de haut.
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