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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 8.1805 [Cicognara, 3401-8]

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9-147 Planche première - Planche soixante-dixième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19290#0021
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comme dans le plus grand nombre de ses productions,
le Poussin captive tellement l’esprit, que le spectateur
admire son génie, sans s’occuper d’abord de ce qui
pourrait ajouter à l’ouvrage un nouveau degré de
perfection.

Le Poussin n’a point fait de tableaux d’une aussi
grande dimension que celui-ci,dont les figures sont plus
fortes que nature. Il le peignit peu de temps après
son retour en France, pour le grand autel du noviciat
des Jésuites de Paris. On voyait, dans la même église,
un tableau de Youet ; et les partisans de cet artiste ne
manquèrent pas de rabaisser l’ouvrage du Poussin. Ils
blâmaient surtout la figure du Christ qui, selon eux,
avait quelque chose de trop fier, et ressemblait à un
Jupiter tonnant. Le Poussin répondit victorieusement
à ses détracteurs , et les hommes instruits lui ren-
dirent justice. Mais il paraît que ces tracasseries ne
contribuèrent pas peu à lui faire regretter le séjour
de Rome, où ses talens étaient alors plus connus et
mieux appréciés qu’en France. Le tableau fut ter-
miné en 1641. L’année suivante, le Poussin partit
pour l’Italie, sous prétexte d’aller chercher sa femme,
et de mettre ordre à ses affaires domestiques j mais
il ne revint plus en France.
 
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