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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 9.1805 [Cicognara, 3401-9]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19291#0201
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( î3i )

Planche soixante-quatrième. — Apollon avec le Griffon.
Statue antique de la galerie du Musée.

Soit que le Griffon fût un symbole imaginé par les
Egyptiens pour exprimer la force et l'activité du soleil ;
soit que ce monstre,moitié aigle et moitié lion, fût une
invention fabuleuse des peuples hyperboréens, les
Grecs ne l'en consacrèrent pas moins à Apollon,et sur-
tout à l'Apollon Delphique qu'il faut reconnaître dans
celui dont on donne ici la gravure.

Cette statue fut découverte dans le territoire de Ti-
voli. Elle est en marbre pentélique, et sa hauteur est de
6pieds 7 pouces. Elle ornait le Capitole. Apollon vient-
il de chanter sur la lyre? Attend-il l'inspiration poéti-
que? C'est ce qu'on n'éclaircira pas. Les arts ne gagnent
rien à ces sortes d'explications arbitraires.

On ne remarque point ici le genre de beautés qu'on,
trouve dans l'Apollon du Belvédère: on peut croire que
le modèle de celui-ci existe; il est noble et élégant,
mais il n'est point divin. Le bras posé sur la tête est
d'un agréable effet, et procure au torse un développe-
ment heureux dont tous les mouvemens se font sentir
avec un art infini. L'artiste, pour appuyer sa figure, a
lié adroitement lachlamyde du Dieu avec le tronc du
laurier sur lequel pose la lyre.

On voit cette statue dans la salle des Saisons. La tête
et les pattesde devant du Griffon,ainsi qu'un des mon-
tais de la lyre , sont des restaurations modernes.
 
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