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Planche septième. — Démosthènes. Statue ; par M. Le
Sueur.
Cette figure, placée dans la salle du Tribunat, est très-
bien drapée, et l'artiste s’est attaché, en conservant la res-
semblance, à imprimer dans les traits de Démosthènes le
caractère de profondeur et d’énergie que ce grand orateur
développa dans les circonstances les plus périlleuses.
Son air était austère; sa voix aigre et faible; sa respi-
ration entrecoupée; sa prononciation barbare;il avait un-
mouvement d’épaules ridicule ; sans cesse il se grattait le
front, et ses gestes étaient ignobles et forcés. Tel est le por-
trait que la plupart des historiens font de Démosthènes.
Que d’obstacles n’eut-il pas à vaincre ? Il est ici représenté
dans un des momens les plus glorieux de sa vie, lorsque
tenant une lettre où Philippe laisse entrevoir ses inten-
tions , il soulève Athènes contre cet adroit ambitieux , et
fait rendre un décret qui ordonne la levée d’une force suf-
fisante pour mettre un terme aux envahissemens du roi
de Macédoine.
Chacun sait qu’après avoir proscrit cet illustre défen-
seur de leur liberté, les Athéniens , à sa mort, lui firent
ériger une statue dont l’inscription était ainsi conçue: u Dé-
« mosthènes, si tu avais eu autant de force que de raison
et d’éloquence, jamais Mars le Macédonien n’aurait
triomphé de la Grèce. >v
11 ».
a.
Planche septième. — Démosthènes. Statue ; par M. Le
Sueur.
Cette figure, placée dans la salle du Tribunat, est très-
bien drapée, et l'artiste s’est attaché, en conservant la res-
semblance, à imprimer dans les traits de Démosthènes le
caractère de profondeur et d’énergie que ce grand orateur
développa dans les circonstances les plus périlleuses.
Son air était austère; sa voix aigre et faible; sa respi-
ration entrecoupée; sa prononciation barbare;il avait un-
mouvement d’épaules ridicule ; sans cesse il se grattait le
front, et ses gestes étaient ignobles et forcés. Tel est le por-
trait que la plupart des historiens font de Démosthènes.
Que d’obstacles n’eut-il pas à vaincre ? Il est ici représenté
dans un des momens les plus glorieux de sa vie, lorsque
tenant une lettre où Philippe laisse entrevoir ses inten-
tions , il soulève Athènes contre cet adroit ambitieux , et
fait rendre un décret qui ordonne la levée d’une force suf-
fisante pour mettre un terme aux envahissemens du roi
de Macédoine.
Chacun sait qu’après avoir proscrit cet illustre défen-
seur de leur liberté, les Athéniens , à sa mort, lui firent
ériger une statue dont l’inscription était ainsi conçue: u Dé-
« mosthènes, si tu avais eu autant de force que de raison
et d’éloquence, jamais Mars le Macédonien n’aurait
triomphé de la Grèce. >v
11 ».
a.