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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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(55)
Planche vingt-quatrième. — Les Apôtres au tombeau de
la Vierge. Tableau de la galerie du Musée ; par Louis
Caraclie.
La Viei’ge vient d’être enlevée au ciel; les Apôtres,
avertis par la trace lumineuse qu’elle a laissée dans l’air,
se pressent autour de son sépulcre : ils ne trouvent que des
fleurs dans le linceul qui enveloppait le corps de Marie.
Les défauts qui existent dans le tableau précédent se
font remarquer dans celui-ci d’une manière plus sensible,
et la composition est d’un mérite inférieur ; mais il faut
observer que la difficulté de remplir un cadre étroit a
pu nuire aux intentions de l’artiste. Les caractères de
tête n’ont pas tous la noblesse qu’on est accoutumé de
trouver dans les ouvrages de Louis Caraclie. Aussi
ne faudrait-il pas juger ce maître d’après les deux pro-
ductions dont on vient de rendre compte. Un passage des
Discours de Laynolds donnera l’idée la plus juste des
talens de ce peintre que l’on peut nommer le restaurateur
de l’école lombarde. C’est en parlant du style dans la
peinture, qu’il dit: « Louis Carache est celui qui semble
<<. approcher le plus de la perfection dans cette partie;
« savoir dans ses meilleurs ouvrages. Ses jours et ses
u ombres larges, sans affectation; la simplicité de son
<< coloris, qui, étant ménagé avec intelligence, ne distrait
« en aucune manière l’oeil du sujet, et l’effet imposant
H qui résulte de ce demi-jour qui semble répandu sur
<< toutes ses productions, convient beaucoup mieux, selon
« moi, aux sujets graves et majestueux, que ce brillant
plus factice de la lumière du soleil dont le Titien a
« éclairé ses ouvrages. Il est malheureux que les produc-
fions de Louis Carache, dont je crois l’étude si utile pour
« les élèves, ne se trouvent pas, pour ainsi dire, hors de
Bologne , etc. »
Planche vingt-quatrième. — Les Apôtres au tombeau de
la Vierge. Tableau de la galerie du Musée ; par Louis
Caraclie.
La Viei’ge vient d’être enlevée au ciel; les Apôtres,
avertis par la trace lumineuse qu’elle a laissée dans l’air,
se pressent autour de son sépulcre : ils ne trouvent que des
fleurs dans le linceul qui enveloppait le corps de Marie.
Les défauts qui existent dans le tableau précédent se
font remarquer dans celui-ci d’une manière plus sensible,
et la composition est d’un mérite inférieur ; mais il faut
observer que la difficulté de remplir un cadre étroit a
pu nuire aux intentions de l’artiste. Les caractères de
tête n’ont pas tous la noblesse qu’on est accoutumé de
trouver dans les ouvrages de Louis Caraclie. Aussi
ne faudrait-il pas juger ce maître d’après les deux pro-
ductions dont on vient de rendre compte. Un passage des
Discours de Laynolds donnera l’idée la plus juste des
talens de ce peintre que l’on peut nommer le restaurateur
de l’école lombarde. C’est en parlant du style dans la
peinture, qu’il dit: « Louis Carache est celui qui semble
<<. approcher le plus de la perfection dans cette partie;
« savoir dans ses meilleurs ouvrages. Ses jours et ses
u ombres larges, sans affectation; la simplicité de son
<< coloris, qui, étant ménagé avec intelligence, ne distrait
« en aucune manière l’oeil du sujet, et l’effet imposant
H qui résulte de ce demi-jour qui semble répandu sur
<< toutes ses productions, convient beaucoup mieux, selon
« moi, aux sujets graves et majestueux, que ce brillant
plus factice de la lumière du soleil dont le Titien a
« éclairé ses ouvrages. Il est malheureux que les produc-
fions de Louis Carache, dont je crois l’étude si utile pour
« les élèves, ne se trouvent pas, pour ainsi dire, hors de
Bologne , etc. »