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Planche trente-septième. — Epidémie d'Espagne ; Tableau
par M. Aparicio.
Ne pouvant donner une explication plus exacte de
ce sujet que celle que l'artiste a fait insérer dans le
livret du salon , nous croyons devoir la rapporter
ici littéralement.
«En 1804 et i8o5, toute l’Europe fut menacée de
« l’affreuse épidémie qui dépeupla une partie de
«l’Espagne. La nation espagnole fît briller, en cette
« triste circonstance , ce noble et généreux caractère
« qui de tous temps l’a distinguée. Le gouvernement
« multiplia les précautions , prodigua les soins et les
« secours. Secondant la vigilante activité et la sagesse
« du prince de la paix, les gouverneurs des provinces,
«les magistrats des villes, établirent des lazarets
« tous les ordres de citoyens concoururent avec une
« louable émulation au soulagement des malheureux.
«Les ecclésiastiques, tant séculiers que réguliers, se
« firent sur-tout remarquer par ce zèle infatigable
« qui, non content de compatir aux maux qu’il a sous
« les yeux , court avec une sorte d’avidité à la recherche
« des misérables , pour les soigner et les consoler.
« On s’est borné , dans ce tableau, à quelques scènes
« de ce genre.
« Il représente un Lazaret établi dans un couvent,
« où l’on portait toutes les personnes qui , dans le
«voisinage, étaient attaquées de la maladie. Les reli-
« gieux de cette maison périrent presque tous victimes
«de leur dévouement, qui ne se démentit jamais. Au
« milieu d’eux mourut l’évêque du lieu, homme d’une ■
« rare piété , d’une vertu et d’une bonté exemplaires.
«Le père de l’auteur, atteint du mal commun,
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Planche trente-septième. — Epidémie d'Espagne ; Tableau
par M. Aparicio.
Ne pouvant donner une explication plus exacte de
ce sujet que celle que l'artiste a fait insérer dans le
livret du salon , nous croyons devoir la rapporter
ici littéralement.
«En 1804 et i8o5, toute l’Europe fut menacée de
« l’affreuse épidémie qui dépeupla une partie de
«l’Espagne. La nation espagnole fît briller, en cette
« triste circonstance , ce noble et généreux caractère
« qui de tous temps l’a distinguée. Le gouvernement
« multiplia les précautions , prodigua les soins et les
« secours. Secondant la vigilante activité et la sagesse
« du prince de la paix, les gouverneurs des provinces,
«les magistrats des villes, établirent des lazarets
« tous les ordres de citoyens concoururent avec une
« louable émulation au soulagement des malheureux.
«Les ecclésiastiques, tant séculiers que réguliers, se
« firent sur-tout remarquer par ce zèle infatigable
« qui, non content de compatir aux maux qu’il a sous
« les yeux , court avec une sorte d’avidité à la recherche
« des misérables , pour les soigner et les consoler.
« On s’est borné , dans ce tableau, à quelques scènes
« de ce genre.
« Il représente un Lazaret établi dans un couvent,
« où l’on portait toutes les personnes qui , dans le
«voisinage, étaient attaquées de la maladie. Les reli-
« gieux de cette maison périrent presque tous victimes
«de leur dévouement, qui ne se démentit jamais. Au
« milieu d’eux mourut l’évêque du lieu, homme d’une ■
« rare piété , d’une vertu et d’une bonté exemplaires.
«Le père de l’auteur, atteint du mal commun,
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