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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 15.1807 [Cicognara, 3401-15]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24995#0218
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( i38 )

palette et nettoyer ses pinceaux. Jaloux de son art,
de sa propre réputation, attentif aux honneurs qu’il
croyait en être dépendans , il ne rendait aucune visite
aux grands, disant que quand on le venait voir, c’était
pour ses ouvrages et non pour sa personne.

Sa seule passion fut le jeu, qui le mit toujours,
malgré les sommes considérables qu’il recevait, fort
mal à son aise, et lui fit négliger son talent.

Dans ses disgrâces , son pinceau était sa ressource;
il travaillait avec beaucoup de facilité et de prompti-
tude. Le prince Jean Charles de Toscane, dans une
de ses visi tes , lui ayan t demandé une tête d’Hercule,
i) la peignit en deux heures avec tant de succès ,
que le prince lui donna soixante pistoles dans une
boite d’argent, et une chaîne d’or avec sa médaille.
Le cardinal Cornaro vit pareillement peindre, en
quatre heures , une Vierge ayant les mains jointes.
La bourse du prélat fut ouverte à l’artiste , et la
discrétion qu’il eut de n’y prendre qu’une somme
modique lui valut encore une chaîne d’or.
 
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