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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 16.1808 [Cicognara, 3401-16]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24996#0094
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( G 3 )

arts est étrangère , aussi bien qu’à ceux qui en Font
profession.

Suite de l'Anecdote sur Rubens.

« Rubens, qui s’attendait à cette innocente surprise
et s’en amusait beaucoup, repartit enfin, en-montrant
ces trois tableaux, Voilà, messieurs, ce que vous
m’avez demandé : je n’ai pas voulu vous donner un seul
Christophe , mais plusieurs , et cela en reconnaissance
dé notre bon voisinage. Il fit alors une ample expli-
cation de sa pensée.

Malgré cette explication ingénieuse , les arquebu-
siers persistèrent dans leur stupide étonnement, ne
pouvant comprendre la finesse de l’allégorie ; iis dé-
clarèrent même hautement qu’ils ne voulaient pas de
ces prétendus Christophes- mais leur véritable patron,
à l’exemple des autres confrairies.

« Rubens , avec sa complaisance naturelle, connais-
sant le génie des Anversois, et ne voulant point les
brusquer, comme d’autres peintres l’auraient fait,
trouva de quoi cabrer leur indigne mépris pour de si
doctes compositions, en proposant, pour les contenter,
de peindre sur le revers des volets leur véritable pa-
tron , de forme colossale , et de plus un hermite avec
une lanterne à la main, et un hibou sur un arbre,
conformément à la tradition. MM. les arquebusiers
furent si enchantés de cette offre, qu’ils en firent
des complimens au peintre, et le quittèrent fort con-
tons.

( La suite à l'article ci-après. )
 
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