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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 16.1808 [Cicognara, 3401-16]

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Planche première – Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24996#0099
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(65)

Planche trente—unième.—Psyché revient de son erreur,
et connaît son époux ; Dessin de M. Gérard.

Psyché, trompée par ses sœurs , était persuadée
que son époux était un monstre -, elle ne l’avait point
encore vu. Cédant à leurs conseils perfides, elle ré-
solut de le poignarder lorsqu’il viendrait la trouver
la nuit, et qu’il serait livré au sommeil. Ce sujet est
puisé dans Lafontaine.

« Il se coucha donc ( l’Amour), et s’abandonna au
sommeil aussitôt qu’il fut couché. Voilà Psyché bien
embarrassée : comme on ne connaît l’importance d’une
action que cjuand on est prêt de l’exécuter, elle en-
visagea la sienne dans ce moment-là avec les suites
les plus fâcheuses, et se trouva combattue de je ne sais
combien de passions aussi contraires que violentes.....
Ces difficultés arrêtèrent la pauvre épouse quelque
peu de temps. Elle les franchit à la fin, se leva sans
bruit, prit le poignard et la lampe qu’elle avait cachés,
s’en alla le plus doucement qu’il lui fut possible vers
l’endroit du lit où le monstre s’était couché.....

A pas tremblans et suspendus,

Elle arrive enfin où repose
Son époux aux bras étendus,

Epoux plus beau qu’aucune chose ,

C’était aussi l’Amour : son teint par sa fraîcheur,

Par son éclat, par sa blancheur,

Rendait le lis jaloux , faisait honte à la rose.

« Psyché demeura comme transportée à l’aspect de
son époux...Dès l’abord elle jugea bien que c’était
l’Amour; car quel autre dieu lui aurait paru aussi
agréable ? Ce que la beauté, la jeunesse, le divin

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