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Planche soixantième. —Mort d’Âthalie ; couronnement
de Joas ; dessin de M. Chaudet.
L’artiste a présenté dans son dessin une double ac-
tion , le couronnement de Joas, et la mort d’Athalie»
Dans la tragédie , la première est tout entière en spec-
tacle ) la seconde a lieu dans un appartement éloigné
du lieu principal de la scène. Cette composition du
dessinateur rapproche donc deux circonstances séparées
parle poète, et les met à-la-fois sous nos jeux. Athalie
occupe le premier plan , et la vue du spectateur après
s’être arrêtée sur le corps sanglant et immobile de
cette méchante reine , se relève et se repose plus loin
sur un tableau qui ne laisse dans l’esprit que des idées
grandes et sublimes ; celles de la faiblesse persécutée
et triomphante, de la puissance orgueilleuse et hu-
miliée , de l’enfance secourue par un bras invisible, au
milieu de tous les périls qui l’environnent ; ces con-
trastes sont beaux, et frappent l’imagination. L’artiste
les a bien fait sentir. L’ordonnance de son tableau est
noble et majestueuse. Le couronnement de Joas sur-
tout est du plus grand effet. On le voit à travers les
colonnes qui séparent la salle du trône , de celle où
Athalie est expirante, et les personnages placés sur ce
second plan, paraissent dans une perspective très-
agréable à l’œil. Le grand-prêtre Joas est représenté
au moment où il prononce ces vers de la tragédie.
Appelez tout le peuple, et montrons lui son roi ;
Qu’il lui vienne en ses mains renouveler sa foi.
Roi, prêtres , peuple, allons , pleins de reconnaissance ,
De Jacob avec Dieu confirmer l’alliance ;
Et saintement confus de nos e'garcmens,
Nous engager à lui par de nouveaux sermens.
Athalie acte Y y. scène VIF*.
Planche soixantième. —Mort d’Âthalie ; couronnement
de Joas ; dessin de M. Chaudet.
L’artiste a présenté dans son dessin une double ac-
tion , le couronnement de Joas, et la mort d’Athalie»
Dans la tragédie , la première est tout entière en spec-
tacle ) la seconde a lieu dans un appartement éloigné
du lieu principal de la scène. Cette composition du
dessinateur rapproche donc deux circonstances séparées
parle poète, et les met à-la-fois sous nos jeux. Athalie
occupe le premier plan , et la vue du spectateur après
s’être arrêtée sur le corps sanglant et immobile de
cette méchante reine , se relève et se repose plus loin
sur un tableau qui ne laisse dans l’esprit que des idées
grandes et sublimes ; celles de la faiblesse persécutée
et triomphante, de la puissance orgueilleuse et hu-
miliée , de l’enfance secourue par un bras invisible, au
milieu de tous les périls qui l’environnent ; ces con-
trastes sont beaux, et frappent l’imagination. L’artiste
les a bien fait sentir. L’ordonnance de son tableau est
noble et majestueuse. Le couronnement de Joas sur-
tout est du plus grand effet. On le voit à travers les
colonnes qui séparent la salle du trône , de celle où
Athalie est expirante, et les personnages placés sur ce
second plan, paraissent dans une perspective très-
agréable à l’œil. Le grand-prêtre Joas est représenté
au moment où il prononce ces vers de la tragédie.
Appelez tout le peuple, et montrons lui son roi ;
Qu’il lui vienne en ses mains renouveler sa foi.
Roi, prêtres , peuple, allons , pleins de reconnaissance ,
De Jacob avec Dieu confirmer l’alliance ;
Et saintement confus de nos e'garcmens,
Nous engager à lui par de nouveaux sermens.
Athalie acte Y y. scène VIF*.