C 89 )
Planche soixante - troisième. — Esther aux genoux
O
d’Assuerus • Dessin de M. Chaudet.
Esther, en demandant une grâce à Assuérus , n’a
voulu s’expliquer qu’en présence d’Aman, Elle,l’a fait
inviter au festin qu’elle doit donner à son époux et à
son roi. Aman s’y est rendu. Assuérus prie Esther
de ne plus différer d’expliquer sa demande.
ASSUERUS.
Tous vos désirs , Esther , vous seront accorde's ;
Dussiez-vous , je l’ai dit, et veux bien le redire ,
Demander la moitié de ce puissant empire.
r. s t ,11 r. k.
Je ne m’égare point dans ces vastes désirs.
Mais puisqu’il faut enfin expliquer mes soupirs ,
Puisque mon roi lui-même à parler me convie,
^ iSe jetant aux pieds du roi. )
J’ose vous implorer et pour ma propre vie,
Et pour les tristes jours d’un peuple infortuné ,
Qu’à périr avec moi vous avez condamné.
assuerus, la relevant.
A périr ! vous ! quel peuple ? et quel est ce mystère Z
aman, à part.
Je tremble.
ESTHER.
Esther, seigneur , eut un Juif pour son père».
De vos ordres sanglans vous savez la rigueur.
aman, à part.
Ah dieux !
ASSUÉRUS.
Ah ! de quel coup me percez-vous le cœur !
Vous , la fille d’un Juif! Eh quoi ! tout ce que j’aime.
Cette Esther , l’innocence et la sagesse même,
Que je croyais du ciel les plus chères amours ,
Dans cette source impure aurait puisé ses jours !
Esther, acte III y scène IV.
La douleur suppliante d’Esther , la surprise d’As-
suérus , la terreur d’Aman, qui se lit sur son vi âge,
et qu’il voudrait renfermer en lui-même , rendent
cette scène vive et intéressante. L’expression des
figures est bien sentie.
Planche soixante - troisième. — Esther aux genoux
O
d’Assuerus • Dessin de M. Chaudet.
Esther, en demandant une grâce à Assuérus , n’a
voulu s’expliquer qu’en présence d’Aman, Elle,l’a fait
inviter au festin qu’elle doit donner à son époux et à
son roi. Aman s’y est rendu. Assuérus prie Esther
de ne plus différer d’expliquer sa demande.
ASSUERUS.
Tous vos désirs , Esther , vous seront accorde's ;
Dussiez-vous , je l’ai dit, et veux bien le redire ,
Demander la moitié de ce puissant empire.
r. s t ,11 r. k.
Je ne m’égare point dans ces vastes désirs.
Mais puisqu’il faut enfin expliquer mes soupirs ,
Puisque mon roi lui-même à parler me convie,
^ iSe jetant aux pieds du roi. )
J’ose vous implorer et pour ma propre vie,
Et pour les tristes jours d’un peuple infortuné ,
Qu’à périr avec moi vous avez condamné.
assuerus, la relevant.
A périr ! vous ! quel peuple ? et quel est ce mystère Z
aman, à part.
Je tremble.
ESTHER.
Esther, seigneur , eut un Juif pour son père».
De vos ordres sanglans vous savez la rigueur.
aman, à part.
Ah dieux !
ASSUÉRUS.
Ah ! de quel coup me percez-vous le cœur !
Vous , la fille d’un Juif! Eh quoi ! tout ce que j’aime.
Cette Esther , l’innocence et la sagesse même,
Que je croyais du ciel les plus chères amours ,
Dans cette source impure aurait puisé ses jours !
Esther, acte III y scène IV.
La douleur suppliante d’Esther , la surprise d’As-
suérus , la terreur d’Aman, qui se lit sur son vi âge,
et qu’il voudrait renfermer en lui-même , rendent
cette scène vive et intéressante. L’expression des
figures est bien sentie.