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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 17.1809 [Cicognara, 3401-17]

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Planche première – Planche cent-huitième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24997#0202
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( n5 )

Planche quatre-vingt-neuvième. — Arrivée de Clytem—
nestre et d’Iphigénie dans VAulide; Dessin de M. Gérard.

Un oracle a demandé la mort d’Iphigénie. Agamem-
non, qui sait que sa fille se rend auprès de lui avec
Clytemnestre, et qui n’espère plus la sauver si elle
met le pied dans l’Aulide , envoie au - devant d’elle
Areas pour la renvoyer dans Argos , en lui disant
qu’Achille , à qui elle est promise, a changé de pensée
et veut différer son hymen jusqu’à son retour. Mais une
destinée inévitable trompe ces mesures que lui ont sug-
gérées la prudence et sa tendresse pour sa fille. Cly-
temnestre et Iphigénie s’égarent dans le bois qui est
à l’entrée du camp, et Areas poursuit sa route sans
les rencontrer. Elles arrivent : Eurybate vient annoncer
cette fatale nouvelle à Agamemnon.

EURYBATE.

La reine , dont ma course a devancé les pas.

Va remettre bientôt sa fille entre vos bras;

Elle approche. Elle s’est quelque temps égarée
Dans ces bois qui dm camp semblent cacher l’entrée £

A peine nous avons, dans leur obscurité',

Retrouvé le chemin que nous avions quitté.

AGAMEMNON.

Ciel !

EURYBATE.

Elle amène aussi cette jeune Eriphyle,

Que Lesbos a livrée entre les mains d’Achille ;

Et qui de son destin, qu’elle ne connaît pas.

Vient, dit-elle, en Aulide, interroger Calchas.

Déjà de leur abord la nouvelle est semée ;

Et déjà de soldats une foule charmée,

Sur-tout d’Iphigénie admirant la beauté,

Pousse au ciel mille vœux pour sa félicité.'

Les uns avec respect environnaient la reine ;

B’ autres me demandaient le sujet qui l’amène.

Mais tous ils confessaient que si jamais les dieux
Ne mirent sur le trône un roi plus glorieux.

Egalement comblé de leurs faveurs secrettes,

Jamais père ne fut plus heureux que vous l’êtes.

Iphigénie, acte Ier, scène IV,

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