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Planche quatorzième. —— Le roi Midas, juge cTApollon
et du Satyre Marsyas ; Tableau de Palme le jeune.
Le peintre s’est écarté dans ce tableau de la tradi-
tion mythologique. Suivant Ovide, Midas fut témoin
de la dispute qui eut lieu entre Pan et Apollon sur la
prééminence de leur talent musical ; il écouta les deux
rivaux l’un après l’autrer et quoique le Tmole, choisi
pour juge, eût déclaré Apollon vainqueur, il ne sut
pas reconnaître la supériorité de ce dernier, et décerna
à Pan tout l’honneur de la victoire. Ici Midas semble
pris pour arbitre entre Apollon et Marsyas. Ainsi le
peintre a rapproché dans ce tableau et dans son pen-
dant (i) deux aventures semblables. Il a montré dans
ce dernier la punition d’un juge ignorant et celle d’un
rival présomptueux.
Apollon, dans le tableau qui fait le sujet de cet
article, est représenté un violon à la main, quoique
la forme et l’usage de cet instrument soient tout-à-fait
modernes. Le peintre n’a pas fait preuve de goût en
s’écartant du modèle qu’Ovide mettait sous ses yeux.
Le tableau composé par le poète latin est mieux dis-
posé et plus pittoresque; on en jugera parla traduc-
tion suivante d’un passage des métamorphoses :
Pan défie Apollon, et dans son vain délire,
Comparant ses accords aux accords de la lyre,
Il ose de son art lui disputer le prix ;
Le Tmole est pris pour juge; et sur son roc assis,
Pour mieux les écouter, l’œil et l’oreille ouverte,
Ecarte la forêt, dont sa tête est couverte.
(r) Voyez la planche suivante»
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Planche quatorzième. —— Le roi Midas, juge cTApollon
et du Satyre Marsyas ; Tableau de Palme le jeune.
Le peintre s’est écarté dans ce tableau de la tradi-
tion mythologique. Suivant Ovide, Midas fut témoin
de la dispute qui eut lieu entre Pan et Apollon sur la
prééminence de leur talent musical ; il écouta les deux
rivaux l’un après l’autrer et quoique le Tmole, choisi
pour juge, eût déclaré Apollon vainqueur, il ne sut
pas reconnaître la supériorité de ce dernier, et décerna
à Pan tout l’honneur de la victoire. Ici Midas semble
pris pour arbitre entre Apollon et Marsyas. Ainsi le
peintre a rapproché dans ce tableau et dans son pen-
dant (i) deux aventures semblables. Il a montré dans
ce dernier la punition d’un juge ignorant et celle d’un
rival présomptueux.
Apollon, dans le tableau qui fait le sujet de cet
article, est représenté un violon à la main, quoique
la forme et l’usage de cet instrument soient tout-à-fait
modernes. Le peintre n’a pas fait preuve de goût en
s’écartant du modèle qu’Ovide mettait sous ses yeux.
Le tableau composé par le poète latin est mieux dis-
posé et plus pittoresque; on en jugera parla traduc-
tion suivante d’un passage des métamorphoses :
Pan défie Apollon, et dans son vain délire,
Comparant ses accords aux accords de la lyre,
Il ose de son art lui disputer le prix ;
Le Tmole est pris pour juge; et sur son roc assis,
Pour mieux les écouter, l’œil et l’oreille ouverte,
Ecarte la forêt, dont sa tête est couverte.
(r) Voyez la planche suivante»
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