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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1814

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Planche première - Planche soixante-huitième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.26286#0067
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( 42 )

Planche vingt -huitième. — Mademoiselle de la
Vallière au couvent de Chaillot.
Mademoiselle de la Yallière , d’après les conseils
de madame de Thémines, ayant pris la résolution
de se retirer au couvent de Chaillot, assista , le jour
même de son entrée, à une cérémonie funèbre. Ou
y rendit les derniers devoirs à une jeune religieuse
qui, lors du premier séjour de mademoiselle de la
Vallière dans ce couvent, lui avait témoigné une
amitié particulière. Après la cérémonie, comme la
soirée était belle et le temps serein , mademoiselle de
la Yallière s’assit avec madame de Thémines sur le
banc de la fontaine, et répandit des larmes sur la
tombe de son amie.
Des quatre tableaux que M. Ducis a exposés au
Salon , celui-ci paraît avoir réuni le plus de suffrages.
La situation est intéressante, et l’exécution annonce
un pinceau plus exercé. La scène est éclairée par la
lune, dont les reflets sont assez bien indiqués. Le
peintre, pour établir un contraste dans l’esset de son
tableau, y a introduit une lumière secondaire, celle
d’une lanterne placée aux pieds du banc. Cette oppo-
sition a fait fortune dans le public ; mais nous pen-
sons qu’elle était d’autant moins nécessaire , qu’elle
détourne l’attention de l’objet principal. Cet artifice ,
très-souvent employé par les peintres de genre , lors-
qu’ils ont à représenter un effet de lune, semble ici
nuire tout-à-la-fois à la dignité des personnages et
à la vraisemblance, et ne devoir trouver place que
dans les compositions insignifiantes, ou lorsque le
sujet l’exige absolument
 
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