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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1814

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Planche première - Planche soixante-huitième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.26286#0134
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( Si )

P/anche cinquante-septième et cinquante-huitième. —Le
Départ de Vândyck; Tableau de M. Yan Brée.
Après avoir passé quelque temps cliez van Balen ,
bon peintre flamand, Vandyck obtint, à la sollicita-
tion de quelques amis, l’avantage d’être reçu dans
l’école de Rubens, auquel il sut même se rendre utile.
Plusieurs tableaux, composés par celui-ci, ensuite
exécutés par Vandyck, et légèrement retouchés par
Rubens, avaient été pris pour être entièrement de la
main du maître. On a prétendu que cette habileté,
poussée si loin , ayant effrayé Rubens , il avait eu
l'adresse d’engager son élève à se livrer ait genre du
portrait , dont l’étude devait nécessairement le dé-
tourner de la peinture d’histoire , dans laquelle il en-
trevoyait que Vandyck acquerrait une supériorité
qui pouvait lui faire ombrage. On a dit aussi que
Vandyck , qui s’en aperçut, quitta de lui-même l’école
de Rubens et travailla en son particulier. Mais une
semblable supposition fait injure au caractère bien
connu de Rubens. Ce grand artiste était incapable d’une
basse jalousie ; et l’on sait qu’il se conduisit toujours
à l’égard de ses élèves et de tous les peintres en gé-
néral, avec une noblesse et une générosité rares.
Admirant les heureuses dispositions que Vandyck
manisfestait, il conçut pour lui une assection toute
particulière, et mit beaucoup de soin à l’instruire.
Vandyck prenait un grand plaisir à saire des portraits;
et comme il y réussissait parsaitement, il fut encouragé
par son maître. Parmi les tableaux dont Vandyck lui sit
hommage , lorsqu’il sortit de chez lui, on cite le por-
trait d’Hélène Forman , seconde femme de Rubens; et
celui-ci, pour gage de son amitié,fit présent à Vandyck
d’un des plus beaux chevaux de son écurie.
L’auteur du tableau, dontnous donnons ici l’esquisse,
a supposé que c’est au moment même du départ de
Vandyck pour l’Italie , et lorsqu’il vient saire ses adieux
à Rubens, que ce dernier lui offre un de ses plus beaux
chevaux. Le rapprochement de ces deux circonstances
Salon de 181^.

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