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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1817

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Planche première - Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.26287#0128
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( 79 )

Planche cinquante-unième.— Marie-Antoinette, Reine
de France , dmîs /es prisons de la Conciergerie.
Tableau de M. Lordon.
La Reine est représentée lorsqu’elle vient d’écrire
son testament, quelques heures avant sa mort. C’était
dans la nuit du 16 octobre 179:). Le tableau commandé
par S. Exc. le ministre de la police générale est des-
tiné à orner la chapelle que l’on vient de construire
dans la chambre que l’insortunée Marie-Antoinette
occupait à la Conciergerie.
Si l’artiste a en l’intention d’ofsrir un portrait de la
Reine, il s’est étrangement trompé; aucun des traits
de Marie-Antoinette ne se retrouve dans cette pein-
ture , que l’on prendrait pour un ouvrage d’imagina-
tion. Cependant il n’était pas difficile de se procu-
rer quelque portrait dont on eût au moins saisi les
principales indications. Le peintre n’a pas été plus
heureux, si, saisant abstraction de la ressemblance ,
il n’a voulu que représen ter une victime de la tyrannie
et de l’ingratitude, précipitée du saîte des grandeurs,
et prête à rougir de son sang auguste le glaive réservé
pour le crime. Le personnage manque de grandeur et
de dignité, et ne rappelle ni l’âge, ni le caractère
imposant et majestueux de l’épouse de Louis XVI.
Disons-le, les -défauts essentiels de ce tableau ne sont
rachetés ni par la justesse de l’effet, ni par la vérité
du coloris. La teinte en est monotone; les carnations,
les draperies sont du même pinceau ; on dirait d’une
statue de pierre. L’intérêt du sujet, l’estime que nous
avons pour le talent dont l’auteur a fait preuve aux
 
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