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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1817

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Planche première - Planche soixante-douzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.26287#0146
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Planche soixante-unième. — Le Christ déposé de la
croix. Tableau de M. Guillemot.
M. Guillemot a résidé plusieurs années en Italie
comme pensionnaire de l’académie de France, et c’est
au retour de son voyage qu’il vient d’exécuter ce
tableau pour l’église de Saint-Thomas-d’Aquin. On
y reconnaît, pour le style de la composition , du des-
sin , des draperies, pour le coloris et le goût de l’exé-
cution , une réminiscence des Ecoles romaine , bo-
lonnaise et florentine. On aimerait mieux y trouver
un style propre à l’artiste , une manière neuve et
originale.
Cependant de belles parties de nu et quelques dra-
peries bien rendues ont sait remarquer en détail ce ta-
bleau, dont l’aspect et l’effet sont d’ailleurs assez impo-
sans; mais le sujet ne semble pas avoir été exprimé avec
la dignité et les convenances qu’exige une scène aussi
pathétique et du caractère le plus auguste. Les per-i
sonnages qui entourent le Sauveur ne devraient l’ap-
procher qu’avec les marques du respect et de la vénéra-
tion prosonde qu’il inspira toujours àses disciples. Aucun
d’eux ne se sût permis de se précipiter sur le corps du
Christ et de le serrer dans ses bras. L’attitude de la
Madeleine, baisant les jambes du Sauveur, n’est ni
plus noble ni plus heureusement développée que celle
du personnage qui se lamente en se penchant sur son
sein. La figure de la Yierge, qui tient ses deux mains
étendues et lève ses regards vers le ciel, n’est pas
dénuée d’expression, mais cette expression a peu de
noblesse, ses yeux semblent meurtris et non fatigués
Salon de 1817. 1%
 
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