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Planche 1.re et 2.e - Planche 71.e et 72.e [inkl. Tafelbeschreibung]
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.26453#0097
( 60 )
» La trompette sonne pour îa troisième fois.
» Les chaînes du tigre tombent, et l’animal furieux
» s’élance en rugissant dans l’arène : un mouvement in-
» volontaire fait tressaillir îes spectateurs. Cvmodocée ,
» saisie d’effroi, s’écrie, Ah! sauvez-moi! et elle se jette
» dans îes bras d’Eudore , qui se retourne vers elle. II la
<> serre contre sa poitrine : ii aurait voulu îa cacher dans
» son cœur. Le tigre arrive aux deux martyrs : iî se lève
» debout, et, enfonçant ses ongïes dans îes ssancs du fils
n de Lasthénès, iî déchiré avec ses dents îes epauïes du
o confesseur intrépide. Comme Cymodocee , toujours
v pressée dans le sein de son époux, ouvrait sur lui des
k yeux pleins d’amour et de frayeur , eile aperçoit îa tête
» sangîante du tigre auprès de îa tête d’Eudore. A î’ins-
» tant, îa chaîeur abandonne îes membres de la vierge
» victorieuse ; ses paupières se serment ; elle demeure
n suspendue aux bras de son époux, ainsi qu’un ssocon
» de neige aux rameaux d’un pin du Ménaîe ou du
» Lycée, &c. »
Quoique îa sigure de Cymodocee soit posée avec beau-
coup de naturel, de grâce et d’abandon, celle d’Eudore,
vue entièrement de face, d’un dessin un peu lourd, et
placée tout juste au milieu du tableau, contribue à donner
au groupe un aspect théatraî, peu propre à émouvoir
l’imagination, malgré tous les soins que ï’artiste a donnés
à l’expression du personnage principal. Le coloris en est
assez suave, mais pâle et sans nerf. Le fond du tableau,
quoique garni d’un grand nombre de personnages, ne se
lie point assez avec îes devants, auxquels iî paraît même
entièrement sacrifié, et, parla petitesse des proportions,
is devient presque nul; iî est d’ailleurs privé de lumière,
et îa touche en est négligée : on dirait que îe peintre n’a
indiqué cette partie de îa composition que par une
» La trompette sonne pour îa troisième fois.
» Les chaînes du tigre tombent, et l’animal furieux
» s’élance en rugissant dans l’arène : un mouvement in-
» volontaire fait tressaillir îes spectateurs. Cvmodocée ,
» saisie d’effroi, s’écrie, Ah! sauvez-moi! et elle se jette
» dans îes bras d’Eudore , qui se retourne vers elle. II la
<> serre contre sa poitrine : ii aurait voulu îa cacher dans
» son cœur. Le tigre arrive aux deux martyrs : iî se lève
» debout, et, enfonçant ses ongïes dans îes ssancs du fils
n de Lasthénès, iî déchiré avec ses dents îes epauïes du
o confesseur intrépide. Comme Cymodocee , toujours
v pressée dans le sein de son époux, ouvrait sur lui des
k yeux pleins d’amour et de frayeur , eile aperçoit îa tête
» sangîante du tigre auprès de îa tête d’Eudore. A î’ins-
» tant, îa chaîeur abandonne îes membres de la vierge
» victorieuse ; ses paupières se serment ; elle demeure
n suspendue aux bras de son époux, ainsi qu’un ssocon
» de neige aux rameaux d’un pin du Ménaîe ou du
» Lycée, &c. »
Quoique îa sigure de Cymodocee soit posée avec beau-
coup de naturel, de grâce et d’abandon, celle d’Eudore,
vue entièrement de face, d’un dessin un peu lourd, et
placée tout juste au milieu du tableau, contribue à donner
au groupe un aspect théatraî, peu propre à émouvoir
l’imagination, malgré tous les soins que ï’artiste a donnés
à l’expression du personnage principal. Le coloris en est
assez suave, mais pâle et sans nerf. Le fond du tableau,
quoique garni d’un grand nombre de personnages, ne se
lie point assez avec îes devants, auxquels iî paraît même
entièrement sacrifié, et, parla petitesse des proportions,
is devient presque nul; iî est d’ailleurs privé de lumière,
et îa touche en est négligée : on dirait que îe peintre n’a
indiqué cette partie de îa composition que par une