( 92 )
de S. Augustin sont éclairés par un reflet qui parait
provenir du livre qu’il tient ouvert ; mais ce reslet est
faiblement exprime : on ne sent pas assez le raccourci
de la jambe gauche , dont le pied est trop éclairé' et vient
trop en avant. Le bras droit de S. Augustin n’est pas,
à beaucoup près, d’une forme aussi correcte que le bras
gauche, dont la main est sort belle et parfaitement peinte.
Tout le haut du tableau est d’un ton de lumière riche et
harmonieux ; le passage du ciel aux lointains et des loin-
tains aux pians anterieurs est rendu avec beaucoup d’art,
et tout ce qui tient au paysage annonce une main exer-
cée : seulement on remarque un peu de crudité ou de
monotonie dans le seuillage du siguier dont le tronc
s’élève à la droite du spectateur, et dans les plantes qui
garnissent le devant du tableau. Nous terminerons cet
article, auquel nous aurions pu joindre plusieurs obser-
vations toutes à l’avantage du peintre, en le félicitant sur
le progrès de son talent depuis la dernière exposition. Le
tableau de la Conversion de S. Augustin est du petit
nombre de ceux qui se font remarquer au salon de 1819
par la beauté du style, la pureté du goût et la noblesse
de l’expression. Nous n’en avons même distingué que
deux autres qui soient conçus et exécutés dans les mêmes
principes, et qui puissent être placés à peu près sur la
même ligne : la Vierge au tombeau, par M. Abel de Pujol;
et Jésus-Christ dans les limbes, par M. Delorme. Nous
avons rendu compte de ces deux ouvrages dans ce même
volume.
Le tableau de la Conversion de S. Augustin a été
commande’ par M. le Préset de la Seine pour l’egiise de
Notre-Dame des Victoires.
de S. Augustin sont éclairés par un reflet qui parait
provenir du livre qu’il tient ouvert ; mais ce reslet est
faiblement exprime : on ne sent pas assez le raccourci
de la jambe gauche , dont le pied est trop éclairé' et vient
trop en avant. Le bras droit de S. Augustin n’est pas,
à beaucoup près, d’une forme aussi correcte que le bras
gauche, dont la main est sort belle et parfaitement peinte.
Tout le haut du tableau est d’un ton de lumière riche et
harmonieux ; le passage du ciel aux lointains et des loin-
tains aux pians anterieurs est rendu avec beaucoup d’art,
et tout ce qui tient au paysage annonce une main exer-
cée : seulement on remarque un peu de crudité ou de
monotonie dans le seuillage du siguier dont le tronc
s’élève à la droite du spectateur, et dans les plantes qui
garnissent le devant du tableau. Nous terminerons cet
article, auquel nous aurions pu joindre plusieurs obser-
vations toutes à l’avantage du peintre, en le félicitant sur
le progrès de son talent depuis la dernière exposition. Le
tableau de la Conversion de S. Augustin est du petit
nombre de ceux qui se font remarquer au salon de 1819
par la beauté du style, la pureté du goût et la noblesse
de l’expression. Nous n’en avons même distingué que
deux autres qui soient conçus et exécutés dans les mêmes
principes, et qui puissent être placés à peu près sur la
même ligne : la Vierge au tombeau, par M. Abel de Pujol;
et Jésus-Christ dans les limbes, par M. Delorme. Nous
avons rendu compte de ces deux ouvrages dans ce même
volume.
Le tableau de la Conversion de S. Augustin a été
commande’ par M. le Préset de la Seine pour l’egiise de
Notre-Dame des Victoires.