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pers & les charmes des disférentes sortes de speek-
cles; & les Négociants ne jugèrent de la prospe-
rité de la Monarchie que d*après le cours de change
& l'importance des marchandises qu'ils en tiroieni.
Enfin le voile tomba. M. Necker appelle à la di-
rection des Finances, avoua , dans l'on Compte
tendu aussi remarquable par sa publicité que par
ion contenu & par l'excellence du stile, que Je?
depenses du trésor Royal excédoient la recette, que
le Peuple étoit abimé non seulement par le nombre
& la nature des impots, mais plus encore par l'i-
négalité dans leurs repartitions. Il proposa des
remèdes à ces maux ; & s'il insîsta en même tems
sur de nouveaux emprunts, ce ne fût certainement
que pour assurer des reiïources indispensablës aux
plus pressàns besoins de l'Etat.
Cette publicité, dont le Continent de l'Europe
n'osfre point d'exemple, & qui fût beaucoup blâ-
mée de nos despotes subaltenres, nous paroit être-
ja preuve la moins équivoque des disposïtions bien-
saisantes du Roy qui l'avoît ordonnée. Il ne pou-
vait pas se faire illusïon sur la sensation que l'aveu
public des infirmités du Corps politique dont il est
le Chef & le Moteur, devoit causer chés les Na-
tions étrangères ausli bien qu'en France, & sur Je»
atteintes que la connoisîance de la situation de ser
Finances ne pou voit guère manquer d'apporter à
son Autorité tant au dehors qu'au dedans. Ce^
pendant le Monarque aima mieux renoncer pour
queL
pers & les charmes des disférentes sortes de speek-
cles; & les Négociants ne jugèrent de la prospe-
rité de la Monarchie que d*après le cours de change
& l'importance des marchandises qu'ils en tiroieni.
Enfin le voile tomba. M. Necker appelle à la di-
rection des Finances, avoua , dans l'on Compte
tendu aussi remarquable par sa publicité que par
ion contenu & par l'excellence du stile, que Je?
depenses du trésor Royal excédoient la recette, que
le Peuple étoit abimé non seulement par le nombre
& la nature des impots, mais plus encore par l'i-
négalité dans leurs repartitions. Il proposa des
remèdes à ces maux ; & s'il insîsta en même tems
sur de nouveaux emprunts, ce ne fût certainement
que pour assurer des reiïources indispensablës aux
plus pressàns besoins de l'Etat.
Cette publicité, dont le Continent de l'Europe
n'osfre point d'exemple, & qui fût beaucoup blâ-
mée de nos despotes subaltenres, nous paroit être-
ja preuve la moins équivoque des disposïtions bien-
saisantes du Roy qui l'avoît ordonnée. Il ne pou-
vait pas se faire illusïon sur la sensation que l'aveu
public des infirmités du Corps politique dont il est
le Chef & le Moteur, devoit causer chés les Na-
tions étrangères ausli bien qu'en France, & sur Je»
atteintes que la connoisîance de la situation de ser
Finances ne pou voit guère manquer d'apporter à
son Autorité tant au dehors qu'au dedans. Ce^
pendant le Monarque aima mieux renoncer pour
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