sur les points de droit qui avaient embarrassé les hommes de
loi les plus expérimentés, en sorte que la réputation de mon
nom s'étendit depuis Sous-el-Aksa (16) jusqu'à Alger, jusqu'à
Bougie, et sans doute au delà. » Mais, comme s'il ressentait dans
le fond de sa conscience un secret repentir de l'aveu qui con-
cerne son mérite, il se hâte d'ajouter : « Peu confiant dans
ma propre sagacité, et convaincu d'ailleurs de l'insuffisance
de mon instruction, j'examinais la question à plusieurs repri-
ses, puis j'invoquais l'assistance de Dieu, et Dieu me faisait
toujours la grâce de m'éclairer. j>
Ahmed-Baba atteignait sa cinquantième année, lorsqu'il mit
la dernière main au Tekmilet-ed-dibadje,^^!] O^^jL; jia
Ll+ï Nous apprenons par lui qu'il avait rédigé une
partie de ses leçons, et que ces doctes essais étaient destinés
à former plus tard des ouvrages de fond. 11 avait même com-
mencé un commentaire du Précis de Sidi-Khelil, ainsi que
l'atteste celte réflexion, « Dieu veuille
m'accorder la faculté de l'achever! »
La liste de ses ouvrages indique la variété féconde de sa
pensée; c'est une bibliothèque entière de théologie, de juris-
prudence, de morale, d'histoire et de belles-lettres. Malheu-
reusement tous ses écrits ne nous sont pas parvenus. On ne
possède encore que celui d'où j'ai tiré mes matériaux et qui
constitue la base de mon travail. Je suis d'autant mieux en
mesure d'en donner une analyse détaillée, que, dans le cours
de mes recherches sur l'histoire des musulmans d'Afrique, j'ai
eu plus d'une fois l'occasion de le lire et d'en rédiger moi-
même l'index complet sur trois manuscrits différents qui ont
été mis à ma disposition depuis 1851. Le dictionnaire biogra-
phique des savants et des saints de la secte malékite, est une
vaste et curieuse compilation des auteurs qui se sont occupés
avec prédilection de l'Espagne et de l'Afrique. 11 n'acquiert
loi les plus expérimentés, en sorte que la réputation de mon
nom s'étendit depuis Sous-el-Aksa (16) jusqu'à Alger, jusqu'à
Bougie, et sans doute au delà. » Mais, comme s'il ressentait dans
le fond de sa conscience un secret repentir de l'aveu qui con-
cerne son mérite, il se hâte d'ajouter : « Peu confiant dans
ma propre sagacité, et convaincu d'ailleurs de l'insuffisance
de mon instruction, j'examinais la question à plusieurs repri-
ses, puis j'invoquais l'assistance de Dieu, et Dieu me faisait
toujours la grâce de m'éclairer. j>
Ahmed-Baba atteignait sa cinquantième année, lorsqu'il mit
la dernière main au Tekmilet-ed-dibadje,^^!] O^^jL; jia
Ll+ï Nous apprenons par lui qu'il avait rédigé une
partie de ses leçons, et que ces doctes essais étaient destinés
à former plus tard des ouvrages de fond. 11 avait même com-
mencé un commentaire du Précis de Sidi-Khelil, ainsi que
l'atteste celte réflexion, « Dieu veuille
m'accorder la faculté de l'achever! »
La liste de ses ouvrages indique la variété féconde de sa
pensée; c'est une bibliothèque entière de théologie, de juris-
prudence, de morale, d'histoire et de belles-lettres. Malheu-
reusement tous ses écrits ne nous sont pas parvenus. On ne
possède encore que celui d'où j'ai tiré mes matériaux et qui
constitue la base de mon travail. Je suis d'autant mieux en
mesure d'en donner une analyse détaillée, que, dans le cours
de mes recherches sur l'histoire des musulmans d'Afrique, j'ai
eu plus d'une fois l'occasion de le lire et d'en rédiger moi-
même l'index complet sur trois manuscrits différents qui ont
été mis à ma disposition depuis 1851. Le dictionnaire biogra-
phique des savants et des saints de la secte malékite, est une
vaste et curieuse compilation des auteurs qui se sont occupés
avec prédilection de l'Espagne et de l'Afrique. 11 n'acquiert