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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 2.1854/​55 (1855)

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Cherbonneau, Auguste: Essai sur la littérature arabe au Soudan d'après le Tekmilet-ed-dibadje d'Ahmed-Baba, le Tombouctien
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https://doi.org/10.11588/diglit.13590#0054

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— 45 —

nous. » (Voir les voyages d'Ibn-Batoulah, texte arabe, accompagné
d'une traduction, par C Defrèmery et le Dv B-R. Sanguinetti, tom. 1,
p. VI).

(2) Lors de la conquête de l'Afrique septentrionale par les musulmans,
dit lbn-Kaldoun, quelques marchands pénétrèrent dans la partie occiden-
tale du pays des noirs et ne trouvèrent chez eux aucun roi plus puissant
que celui de Ghana. Ses étals se prolongeaient vers l'Occident jusqu'au
bord de l'Atlantique. Ghana, la capitale de cette nation forte et nombreuse,
se composait de deux villes séparées par le Nil (le Niger) et formait une

des plus grandes cités du monde et des mieux peuplées..... Le royaume

de Ghana était tombé dans le dernier affaiblissement vers l'époque où
l'empire des Almoravides commençait à devenir puissant; aussi, ce der-
nier peuple, qui habitait immédiatement au nord de Ghana, du côté du
pays des Berbères , étendit sa domination sur les Noirs, dévasta leur
territoire et pilla leurs propriétés. Les ayant alors soumis à la capitation,
il leur imposa un tribut et porta un grand nombre d'entre eux à embrasser
l'islamisme. (Voir l'histoire des Berbères, traduction de M. de Slane,
tom. 2. p. 110). On lit dans la traduction de la Géographie d'Abouïfèda
par M. Reinaud, tom. II, lre partie, p. 221 : « Ghana forme deux villes,
dont l'une est habitée par les musulmans, et l'autre par des infidèles. »

(3) Mes deux manuscrits donnent ^J^a, Oualala, avec un ïa
sans points à la place du noun. La même ville est désignée dans le voyage

d'Ibn-Batoutah par le mot , Iwalalcn. Ibn-Kbaldoun écrit ce

•M ~

nom L, Oualalen. Voici la remarque que fait à ce sujet M. de

Slane dans l'extrait d'Ibn-Batoutah qu'il a publié vers le commencement
de l'année 1843 : « Le préfixe berbère ^ ou i "_^J 1 équivaut au ^
nisba des arabes ; mais ici ce mot paraît être le pluriel régulier ber-
bère de , ivelat. (voir le Journ. asiatique, mars 1843, p, 193).

(4) Melli, Jil_of capitale du Soudan, au rapport d'Ibn-Batoutah.

« On n'y entre pas sans autorisation, dit le célèbre voyageur; mais, comme
j'avais écrit d'avance à la communauté des hommes b'ancs dont les chefs
étaient Mohammed-lbn-el-Fakih-el-Djezouli et l'égyptien Chems-eddine-
Neghwiche, en les priant de me louer une maison, je pus traverser sans
délai le bac de la rivière Sansara, qui est environ à dix milles de Melli. »
(Voirie Journ asiatique, mars 1843).
 
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