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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 2.1854/​55 (1855)

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Becker, F.: Essai sur le Madr-Asen
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https://doi.org/10.11588/diglit.13590#0120

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— J09 —

tigalions et par conséquent signalé par eux. On les a accueillis
avec confiance, et comme les descriptions techniques ne pré-
sentaient rien de nouveau au point de vue de l'art et de la
science historique, on s'est borné à constater l'existence et la
singularité d'un monument qu'on ne croyait pas capable d'ap-
porter la lumière sur une époque condamnée à une éternelle
obscurité.

Selon les voyageurs du dernier siècle, la construction du
Madr'asen ne remonterait pas au delà du IIe siècle avant J.-C,
puisqu'ils le considèrent comme étant le lieu de sépulture des
rois de Numidie, dont la monarchie, pour eux, commence à
Masinissa et à Syphax. Celte assertion prend une certaine
consistance quand Peyssonnel vient dire que les colonnes qui
a décorent l'extérieur du monument sont d'ordre toscan, dont
la composition est de beaucoup postérieure aux pilastres
étrusques qui font la base de l'ornementation architecturale
dans cette partie de l'Italie qui fut d'abord l'Etrurie et ensuite
la Toscane.

Les monuments anciens, où l'ordre toscan a été employé,
ne sont pas, en général, de nature à exciter un puissant in-
térêt , car ils appartiennent à des époques dont la science est
en mesure de pénétrer tous les secrets: ils n'ont point, ou ils
n'ont que peu de révélations à faire. De là, très probablement,
l'indifférence des savants à l'égard du Madr'asen. Mais cette
indifférence cessera lorsque l'on saura que s'il n'est pas abso-
lument contemporain des merveilles monumentales de l'Egypte,
il est peut être le seul édifice, encore debout, qui marque la
transition entre l'art égyptien et l'art grec.

Des voyageurs ont dit au dix-huitième siècle, et de nos jours,
des hommes dont on vante la science, ont déclaré qu'il n'y
avait pas d'inscriptions sur les murs du monument. C'est une
grave erreur : tous les entrecolonnements étaient chargés
d'hiéroglyphes, de caractères étranges que le temps a presque
effacés. Pourtant il en reste encore assez de traces pour
 
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